Toutes les critiques de Je vous aime très beaucoup

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    Archiprévisible, maladroite jusqu’au malaise et consensuelle à hurler, la première partie se paie même le luxe d’enfoncer le clou. Entre le cabotinage exotique de Firmine Richard, les gags d’école maternelle et le chantage à l’émotion, pas de doute : on est bien dans l’enfer d’un futur carton du prime time. Puis, tandis que tout semble mener à la conclusion, une autre histoire prend sans prévenir le relais. Une amorce très sexuée d’un plan à trois où passe comme un frisson de Larry Clark, une mauvaise blague qui vire à la tragédie façon Stand by Me… Soudain irrigué par une schizophrénie finalement captivante, le film prend alors le risque kamikaze de tromper son propre public, d’offrir à ceux qui n’en attendaient rien l’une des surprises les plus déstabilisantes du moment.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat
    par Eric Vernay

    Trois frères qui ne se connaissent pas se retrouvent à la mort de leur mère. Ca rappelle quelque chose. Sauf que contrairement aux Inconnus dans leur plus célèbre film, « P'tit », Marty et Paul ont respectivement 8, 15 et 17 ans, et ne vont pas chercher les 100 patates de leur héritage, mais cultiver les pommes de terre de leur grand mère Nonna, qui habite en rase campagne avec P'tit. Le deuxième film de Philippe Locquet, après T.I.C. (Trouble involontaire convulsif) en 2004, est une comédie de reconstruction familiale mâtinée de teen movie à la française, sur fond de timide critique sociale.

  2. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Ratées sont donc les vacances champêtres de ces trois demi-frères (de 8, 15 et 17 ans) qui ne se connaissent pas mais que le décès de leur mère va réunir. Reste l'aplomb de Firmine Richard en grand-mère truculente, ainsi qu'un hymne bienvenu au métissage et à la tolérance.

  3. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Sous ses allures de récit d’apprentissage de la vie et de la différence, cette comédie s’aventure dans de bienvenus chemins de traverse. L’écriture dramatique souligne certaines réalités de notre société et fait oublier la bienveillance un peu facile de cette histoire fédératrice.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    On pourrait attendre patiemment que ces jeunes gens découvrent qu'ils sont faits pour vivre et s'amuser ensemble si le scénario n'était ponctué de dérapages aussi surprenants qu'irritants. Les deux aînés rencontrent une jeune exhibitionniste qui aime à danser nue devant eux. Ils organisent ensuite la crucifixion d'un vilain garçon obèse qui les a embêtés.
    Ces dérapages incontrôlés font qu'on n'est pas en mesure d'oublier immédiatement Je vous aime très beaucoup. C'est sans doute dommage pour les acteurs et le réalisateur.

  5. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Le film semble avoir pris sa source au rendez-vous des clichés sur l’adolescence. Des enfants hostiles puis complices aux premiers émois sexuels en passant par les adultes benêts et l’allumeuse de service, rien n’y manque. Artificiellement, un enjeu dramatique est soudain plaqué, tirant le film vers une autre direction. Enfermés dans leurs archétypes, Firmine Richard et les trois jeunes interprètes ne s’en sortent pas trop mal.