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L’intérêt de certains films se limite
à leur pitch. C’est le cas d’Humpday, dont le résumé savoureux ne masque qu’un instant la médiocrité générale. Écrite, produite et réalisée par Lynn Shelton, cette comédie tournée en dix jours accumule faiblesses et maladresses. On a d’autant plus
le sentiment d’être floués que, par instants, le véritable sujet du film – crise de la masculinité, refus
de devenir adulte – pointe son nez et nimbe d’une forme de mélancolie cette blague potache faussement audacieuse.
Toutes les critiques de Humpday
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Humday peut simplement être vue comme une comédie (très) réussie, infiniment supérieure à d'autres films de potes récents genre Very bad trip. Mais en se plongeant tête la première dans cette histoire loufoque, en s'identifiant aux personnages, on pourra aussi y voir une magnifique réflexion sur le couple, l'amitié, et le temps qui passe. (...) Allez voir le film. Vous ne regretterez pas d'avoir fait un bout de chemin en compagnie de ces deux types attachants.
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Admirablement interprété, pour ne rien gâcher, par des acteurs à peu près inconnus (Mark Duplass, Joshua Leonard et Alycia Delmore), Humpday s’impose ainsi comme la première greffe réussie du saint-esprit Apatow sur un corps Sundance. Alleluia.
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Humpday, le film, est une comédie d'observation, drôle et juste, originale, sans doute parce qu'elle est l'oeuvre d'une femme qui a choisi de contempler des hommes. (...) La mise en scène discrète, qui ressemble en apparence au tout-venant du cinéma indépendant américain (caméra portée, éclairage rudimentaire), réussit à mettre en lumière les affinités entre les deux hommes, les inquiétudes communes qui les travaillent face au désir ou au temps qui passe.
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A part les questions purement techniques, les deux hommes découvrent les limites vite atteintes de leur courage et que leur jeunesse audacieuse n'est plus guère qu'un souvenir entretenu à force d'hypocrisie et d'aveuglement. C'est un peu triste ? Certainement. Mais avec Lynn Shelton, c'est très amusant.
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A sa façon drôle et crue, la réalisatrice Lynn Shelton aborde, avec un joli sens du détail et du dialogue, des sujets d'importance (...). Attachants et immatures, donc terriblement crédibles, nos zozos s'embourbent dans leur projet classé X, tandis que le spectateur se gondole devant leur air bravache et leur panique grandissante. Malgré une fin vaguement timorée, pour ne pas dire décevante, «Humpday» et ses épatants interprètes mettront rieurs et curieux de leur côté. C'est déjà mieux que beaucoup de comédies.
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Avec un regard mi-vachard, mi-attendri, Shelton filme des hommes hilarants d'immaturité. (...)Ces hommes sont fous, mais émouvants : aussi drôle que tendue, la dernière scène (le fameux passage à l'acte), clôt sur une note poignante cette maladroite expérience de l'amitié. Etre adulte, c'est aussi savoir renoncer.
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L’amitié est-elle soluble dans le stupre ? Fantasmes et réalité font-ils bon ménage ? Sommes-nous programmés sexuellement ? Sans en avoir l’air, et malgré sa réalisation purement fonctionnelle, cette petite comédie fauchée, portée par des dialogues et des comédiens d’une justesse à toute épreuve, pose des questions pertinentes et sonde la condition des trentenaires modernes. Une jolie surprise.
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Les dialogues brillants et les situations irrésistibles de cette comédie osée vous conduiront avec le sourire au bout d'un suspense insoutenable : ces deux hétéros invétérés passeront-ils à l'acte ?
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A priori, un film récompensé au Festival de Sundance devrait faire preuve d'une certaine originalité ; pourtant, Humpday démarre classiquement.
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Humpday a cette qualité de ne jamais verser dans le potache vulgaire. Servi par deux comédiens épatants de naturel, le regard féminin de l’Américaine pointe avec humour les limites de l’intimité de l’amitié entre hommes. Mais l’aspect brouillon de l’ensemble l’empêche d’aller en profondeur, restant au niveau d’un sympathique divertissement.
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Bien au-delà d'une « bromance » potache, le film ausculte plaisamment l'identité du jeune mâle occidental, ballottée entre conformisme et besoin de transgression. Surtout, il croque avec une tendresse railleuse l'ultime effort incongru de deux amis pour se garder tels qu'ils se sont connus ou rêvés : jeunes et libres.
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Passeront ou passeront pas à l'acte ? Là est la question - ou censée l'être. Car le sel de l'affaire se trouve plus du côté de la "préproduction" (comment annoncer la nouvelle à sa femme, par exemple). Détails pas déplaisants à voir, mais, au bout du compte, dépourvus d'une quelconque profondeur scénaristique ou comique. En un mot, anecdotiques. Comme le film.
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Lynn Shelton, femme aimant à travers ses longs redéfinir les rapports entre mecs, joue avec perspicacité la carte du naturalisme à l’américaine. Elle met en scène des instantanés de vie formidable de réalisme. (...)Mais la cinéaste dessine également à merveille tout un contexte social et sociologique, celui de l’Américain moyen à travers ce couple de la middle-class qui se construit dans le mariage en étouffant sa part de rêve, de folie et d’immaturité.
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Un soir de beuverie, deux compères planifient de coucher ensemble devant une caméra, histoire de mettre à l'épreuve leur vieille complicité d'hétéros un peu beaufs. Condamné à produire un vague suspense autour de ce dispositif, le film se tire une balle dans le pied. La caméra vidéo portée, le ton de fausse liberté où claudiquent la mise en scène et l'interprétation butent en permanence contre la frigidité d'un pitch se rêvant en sommet d'impertinence. Petit théâtre filmé sans la moindre capacité de trouble.
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Au départ, une idée originale et amusante, mais mal exploitée. Au final, une comédie bavarde, à la va-vite.
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Humpday est un mix curieux - et plutôt indigeste - entre ciné indé new-yorkais et comédie douce amère à la Judd Apatow.