-
Portée par leurs deux corps, celui massif et formidablement malléable de Pippo Delbonno, celui maladif et chétif du petit Bobo, la mise en scène recèle la vision d'une humanité incomplète par nature, ne trouvant son sens que dans la relation à l'autre. Vagabondant entre une répétition de Henry V sur les planches d'un théâtre, l'asile psychiatrique où vécut Bobo pendant 45 ans, les rues de Naples, l'intérieur d'une chambre d'hôtel, le film donne chair et âme à cette relation silencieuse hors normes. Politique, poétique, et très émouvant.