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David Ayer maîtrise parfaitement deux choses : évoquer les quartiers chauds de Los Angeles et écrire des buddy cop movies, comme il l’avait prouvé avec Training Day, qui avait établi sa réputation de scénariste. Onze ans plus tard, devenu réalisateur, il possède toujours ce style documentaire, nerveux et immersif dont la télévision s’est emparé avec bonheur (The Shield, The Wire). Impossible, justement, de ne pas penser aux deux meilleures séries policières de ces dernières années en regardant End of Watch : réalisme sanglant, personnages complexes qui ont du mal à concilier vie personnelle et professionnelle... Si Ayer ne remet pas les compteurs à zéro, il emboîte honorablement le pas aux showrunners Shawn Ryan et David Simon. La fausse bonne idée de la caméra embarquée (Brian se filme au quotidien, ce qui rend parfois la mise en scène confuse) constitue le seul bémol de ce polar franchement efficace.
Toutes les critiques de End of Watch
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le scénariste, réalisateur David Ayer nous livre ici un authentique, parfois même épouvantable voyage.
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Ce thriller acide et brillamment exaspérant rend le travail de Vinterberg à son apogée. Il examine la psychologie qui résulte de l’effet de groupe et se plait à laisser les spectateurs dans un état d’anxiété pesant.
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David Ayer connaît son sujet et fait preuve de virtuosité dans ce sommet du genre, à la fois "buddy movie", film d'action et documentaire.
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A un défaut prés, End of Watch confirme le talent d'un cinéaste méconnu et d'un acteur (Jake Gyllenhaal) sidérant.
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Tout simplement excitant.
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Le quotidien de deux flics à Los Angeles vu à travers les images d’une caméra de poche. Détonant.
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Gyllenhall et le sous-estimé Pena ont une fabuleuse technique à se renvoyer la balle, ce qui crée une véritable énergie qui porte le film plutôt que de le résumer à de la simple violence.
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Ce polar musclé, qui revendique sa parenté avec des séries à la The Shield, plonge dans le South Los Angeles. Jake Gyllenhaal et Michael Pena forment un très bon duo à des années-lumière… de Starsky et Hutch!
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Il y a une véritable alchimie entre Gyllenhal et Pena, très belle performance à marquer d’une pierre blanche.
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Un portrait sur l’exécution des lois sous la pression, aussi graveleux que noble.
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Une histoire viscérale de flics ordinaires, immature dans la violence, particulière sur la sensibilité et brute dans l’humour.
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Ayer adopte un point de vue éclaté et confus, comme si l'univers était vu à travers quantités de caméras numériques. Ce parti pris a tout pour agacer, mais on ne saurait pourtant le réduire à un pur "truc" à la mode. Enfermés dans les limites de leur mission, contraints de ne voir qu'une portion, souvent dénuée de sens, de la réalité, corsetés par un règlement qui les empêche de concevoir l'arrière-plan des horreurs qu'ils découvrent, Taylor et Zavala sont deux subjectivités incomplètes, qui ont une intuition faussée de ce qui leur arrive, se trouvent déconnectés du sens de leur existence. On est très loin de la vision classique du polar selon laquelle l'application de la loi et du devoir constituerait le seul fragile rempart contre la décrépitude ambiante.
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L’effet de la caméra qui tremble, utilisé aujourd’hui comme une technique à la mode, fonctionne très bien ici, c’est indispensable à l’histoire et c’est techniquement réussi.
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Polar viscéral et nerveux, End of Watch plonge au cœur de la vie quotidienne de deux jeunes flics naïfs qui croient encore à ce qu'ils font. L'effet de réalisme fonctionne totalement.
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Un film musclé, un brin agaçant embelli par un style de cinéma d’art et d’essai et par des performances solides.
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David Ayer a tourné dans ce quartier difficile dont il est natif (South Central) à l'aide de petites caméras embarquées sur les deux héros. Afin de créer un effet de réel, mais sans doute aussi pour justifier son point de vu subjectif, résolument à la gloire de la police.
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Ayer a écrit le scénario en moins de six jours, et il a tourné le film en moins de vingt, collant une caméra sur la poitrine de Jake Gyllenhaal, alias Brian, un bleu courageux qui tient son journal vidéo. Pour le cinéaste adepte du coup de poing, c’est une manière d’être dans le vent, de faire du pseudo YouTube bas de plafond dans la lignée de tout une tripotée de films d’horreurs de la même eau. Les deux bourrins keufs croisent en une semaine plus de criminels et de psychopathes que l’intégralité d’une brigade en cinq ans de service, mais on est d’accord, le film est super informé et hyper réalistes.
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Caméra à l’épaule (l’un des héros tourne une vidéo de travail pour la formation des policiers), le réalisateur nous embarque en plans serrés à bord d’un véhicule de patrouille, et nous fait partager les montées d’adrénaline, les doutes, la trouille, les moments d’abattement qui étreignent deux flics ordinaires face à des situations hautement risquées, au cours d’une enquête qui les conduit sur le territoire miné des cartels de la coke.
L’intrigue, captivante, ne donne pas dans l’héroïsme à tous crins et n’occulte pas les dérives, corruption, racisme, qui ont plus d’une fois terni la réputation du LAPD. -
Nouveau cador du film noir made in USA (scénario de Training Day et réalisation de Bad Times), David Ayer poursuit son exploration des bas-fonds de la « Cité des Anges » avec ce thriller brut de décoffrage. Ici point de ripoux ou de méchants caricaturaux. Juste l’ordinaire de deux « cops » confrontés à la misère, aux gangs, à la mort. Filmé caméra au poing, à South Central l’un des districts les plus dangereux des USA, avec deux performances de Jack Gyllenhaal et Michael Pena, cet hommage aux héros de la LAPD, sans la jouer clip promo pour les forces de l’ordre, est assurément un must pour les fans de polars purs et durs.
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Une action filmée au plus près, mais une mise en scène qui reste classique.
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La brillante idée de ce thriller scotchant? Filmer la routine du point de vue des deux policiers. L’un d’eux, fan de cinéma, a truffé sa voiture de fonction de mini-caméras qui tournent en permanence, et en a même cousu sur leurs uniformes. Quand le tandem poursuit un suspect, on se retrouve entraîné à ses côtés au coeur de l’action. On éprouve la même décharge d’adrénaline, la même peur, ignorant tout de ce qui se cache derrière la porte qu’ils vont enfoncer. à force de les suivre, on a fini par les aimer, ces garçons un peu hâbleurs qui s’apprécient comme des frères. End of Watch, ou comment conjuguer action et émotion.
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Une plongée ultra réaliste, filmée caméra au poing, et écrite par le scénariste de « Training day » qui pénètre avec brio au cœur de la police et invite le spectateur à une fascinante virée.
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David Ayer plonge le spectateur dans le quotidien chaotique de la police. Un chouïa réac, sa virée en mode caméra embarquée convainc par son réalisme percutant.
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Un tournage sous haute surveillance dans un coin chaud de la ville, puis un montage très haché communiquant la tension constante d'hommes en danger pèse sur ce polar efficace comme une chappe de plomb. David Ayer met le spectateur sur le gril en même temps que les poulets du film. On a chaud aux fesses avec eux.
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Jamais encore film policier n’avait réussi à communiquer de façon aussi viscérale l’urgence d’un job où vous jouez votre vie à chaque seconde.
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Malgré quelques paliers de décompression, "End of watch" est en permanence sous tension, jusqu'à l'explosion dans un dénouement d'une violence inouïe.
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David Ayer signe un polar nerveux - portrait en creux de deux amis s'interrogeant sur leur propre masculinité -, qu'une mise en scène un peu trop systématique vient limiter.
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Un policier âpre, brutal et poignant auquel son côté "pris sur le vif" apporte un surcroît d'authenticité. Gyllenhaal et Pena sont formidables.
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Scénariste de training Day, David Ayer accumule les effets tape-à-l'oeil pour nous immerger dans la violence quotidienne de ces cow-boys dopés à l'adrénaline.
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À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu. Du danger partagé qui forge la fraternité à la peur et aux montées d’adrénaline, c’est une fascinante plongée au cœur de leur vie et d’un quartier, une histoire puissante sur l’amitié, la famille, l’honneur et le courage.
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Ayer ne fait que gâcher le sens du réalisme qu’il essaie tant bien que mal d’installer tout au long du film.
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Deux flics patrouillent le quartier chaud de South Central, à Los Angeles, liés par une complicité qu'entretient la routine du travail. En regardant du côté du quotidien de la police, ce film se leste d'un réalisme nouveau. Qui fait aussi la différence quand la routine débouche sur la violence et la noirceur.
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Un cauchemar terrible à subir et toujours rattrapé par la réalité de la situation.
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Aujourd’hui, les séries TV policières affluent mais nous n’avions cependant encore jamais vu 2 flics à l’écran aussi naturels avec des affinités aussi fortes.
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Gyllenhall et Pena parfaits dans un polar tape-à-l'oeil.
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Un film efficace à la réalisation survoltée, plus intéressant dans la forme que dans le fond.
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Le troisième film de David Ayer s’affiche donc comme un projet aux intentions louables, mais corrompu par les tics formels d’un réalisateur peu inspiré. Malgré sa débauche de sophistication visuelle et sa volonté de s’ériger en film-choc, End of Watch a tout du produit factice : aussitôt vu, aussitôt oublié.
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par Laure Croiset
David Ayer revient sur son terrain de prédilection avec End of Watch, un polar urbain très nerveux, filmé à hauteur d'hommes. S'il est loin de révolutionner le genre, le résultat reste au-dessus de la moyenne grâce à un duo d'acteurs en forme.
End of watch serait finalement « moins un film de flics qu'un film sur l'amitié entre mecs. Deux types qui se cherchent leur identité et hésitent, un peu comme dans le premier film de David Ayer, Bad Times, mais avec une vision d'ensemble tout de même moins noire.
Si Ayer campe ses personnages avec un réel tranchant, le dispositif est difficile à justifier. Il devient même impossible à tenir lorsque le récit s’éloigne de la chronique pour retomber dans les sentiers battus du polar.