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Kim Ki-duk (...) nous a donné l'habitude de changer d'univers et de style à chaque film. Or, cette diversité qui fait le charme de son cinéma en dessine aussi les limites quand, comme dans Dream, le concept choisi tourne court. La faute à une intrigue aussi ténue qu'embrouillée. Malgré la joliesse des interprètes et de nombreuses scènes se pose alors une question : fallait-il en passer par ces développements répétitifs pour finalement déboucher sur ce cliché du fantastique qu'est la remise en cause de la frontière entre rêve et réalité ?
Toutes les critiques de Dream
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Dream laisse une impression mitigée, le film n'exploitant pas avec autant d'efficacité qu'on l'aurait souhaité son concept extraordinaire, et s'achevant sur des images certes très poétiques, mais franchement frustrantes d'un point de vue scénaristique.
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(...) mélangeant imagerie sentimentale à la limite de la guimauve et violence désagréable et gratuite. La faute en incombe sans doute à l'obstination du cinéaste à concevoir ses personnages comme des êtres purs, à peu près imperméables à la société qui les entoure.
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(...) après un début fulgurant, le film s’enferre dans son dispositif, recycle sans inspiration les figures de style habituelles du cinéaste et vire à la métaphore factice. Kim Ki-duk aurait voulu s’autocaricaturer, il n’aurait pas fait mieux.
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Tout ce maniérisme arty pour illustrer la métaphysique du yin et du yang, donne une impression de gratuité. Seul semble compter le lyrisme du geste. Le cinéma peut-il se contenter de n’être qu’un geste, aussi gracieux soit-il ?
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Si on navigue dans un langage cinématographique facilement identifiable, celui unique de son cinéaste, où l’on retrouve ses obsessions, l’on restera moins impressionné par la mise en place du récit, un peu longuette et déstructurée, alors que l’auteur a toujours su apporter un regard visionnaire, parfois même surréaliste, pour transcender les scènes dures et les moments mous. C’est moins le cas ici, même si certains plans, très beaux, rappellent quelques émotions esthétiques ressenties durant sa prolifique carrière.
Bref, un Kim Ki-duk mineur. -
Depuis ses débuts, le cinéaste parie sur le mélange des genres et le choc des contraires. Mais il ne parvient pas, ici, à trouver l'équilibre entre l'humour noir (les tentatives de Jin et de Ran pour s'empêcher mutuellement de dormir) et le mélo à l'eau de rose (Jin ne se remet pas du départ de sa fiancée quand Ran, elle, fait tout pour oublier son ex). On se perd entre les scènes de violence, filmées avec complaisance, et les images poétiques au symbolisme lourdaud.
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Kim Ki-duk raconte l’histoire de deux êtres connectés par le rêve. On retrouve les thèmes favoris du réalisateur coréen: l’amour impossible; le corps comme prison; faire le deuil d’une passion destructrice. Mais le film s’enlise dans un récit répétitif.