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Ce documentaire impressionnant, à l'esthétique poignante et au montage à la fois poétique et rigoureux, est soutenu par une bande son remarquable.
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Le son est l’acteur principal de ce film, d’une part par le son des hauts parleurs et tend vers une guerre froide littéraire (poèmes versus propagande par haut parleur)... Et d’autre part, le vent qui maltraite volontairement l’espace sonore du film, à l’image de la torture naturelle qu’elle infligeait aux internés. On regrette, en revanche, la qualité de l’image qui se dégrade durant le film et donne à voir des images en violet et vert fluo. Les images des murs en ruine parfois trop insistantes, longues et répétitives.
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Ce documentaire à la bonne idée de faire parler les mémoires, les journaux des déportés eux-mêmes, à commencer par les poèmes de Yannis Ritsos et de Tassos Livaditis. Le résultat est magnifique et poignant.
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Ce dialogue entre hier et aujourd’hui, entre les poèmes des déportés et les aboiements des haut-parleurs, fait le prix de ce film où les images de propagande, comme celles consacrées à la visite d’un officier anglais enchanté par cette expérience de « réarmement moral » sont remises à leur place. Et encore une fois, sans pathos, sans la véhémence du dénonciateur.
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Cette relative substitution de la poésie à l’histoire constitue un pari risqué, étant donné le caractère assez peu connu de cet épisode historique. Les textes auraient sans doute gagné en puissance par une meilleure connaissance de leur contexte : pour jouir de la transposition poétique du réel, il faut le connaître à un certain degré. Nous aurions souhaité en savoir plus. Malgré notre empathie, Makronissos, ses institutions, et ses habitants de passage restent un peu abstraits.
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S’informe ainsi ici un cinéma de fouilles, d’archéologie mémorielle, vivifié par les éléments auxquels il apparaît grand ouvert : ensoleillement caniculaire, rafales interrompues du vent du sud, encerclement par la mer. Ceux-là mêmes qui autrefois prenaient part au calvaire des pauvres hères entassés là, et qui désormais œuvrent, au gré de l’érosion, à en défaire les ruines honteuses.
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Bel hommage à la force de résistance des militants révolutionnaires, et aux puissances de l'art et de l'écrit, ce documentaire puise sa force dans cet épisode historique sidérant dont la mémoire s'est quelque peu estompée. On regrette, du coup, que le réalisateur ait adopté, pour l'évoquer, un parti pris si formaliste. Un travail de contextualisation plus substantiel aurait permis d'en mieux apprécier la valeur.
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un documentaire passionnant.
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Ce documentaire, tout à la fois lyrique et aride, fait vibrer les voix des victimes, exhumant les traces d'une résistance sous les barbelés. Un beau travail de mémoire.
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Le parti pris formel entièrement assumé de cette littérature en images trouve trop rapidement ses limites.