Toutes les critiques de Carol

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Pas un pli, pas une étoffe, pas un chignon qui ne bénéficient d'une attention proprement fétichiste de la part de Haynes, cinéaste obsessionnel qu'on compare volontiers et naturellement à Douglas Sirk, le père du mélo pompier en rouge, jaune et vert, couleurs dominantes de Carol. Comme dans Loin du Paradis, Haynes reprend les motifs esthétiques, mais aussi thématiques (intrigues de soap, ambiance queer, personnages en pleine crise existentielle), du grand formaliste des années 50.
    Le résultat est d'une beauté assez saisissante mais, le syndrome de Stendhal évacué, on se demande "à quoi bon" ? A quoi bon filmer cette histoire aujourd'hui à la manière d'un maître d'hier ? A quoi bon choisir Cate Blanchett et Rooney Mara, actrices aussi dissemblables physiquement qu'à l'intériorité et à la fragilité comparables ? L'alchimie entre les deux actrices (qui font le job) ne fonctionne clairement pas, on peine à croire à leur histoire d'amour que, pourtant, Haynes s'échine à rendre la plus douce, la plus retenue, la plus sensible qui soit. Cette difficulté à incarner la passion culmine dans la scène d'amour entre les deux femmes d'une banalité qui nous ferait presque regretter Adrian Lyne.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Une pure merveille (...) Un film à la fois tendre et déséspéré. En tout point sublime. Todd Haynes signe un mélodrame ultra- léché façon Douglas Sirk et le plus beau film vu jusqu'ici en compétition. Le couple Cate Blanchett - Rooney Mara est au parfait diapason.

  2. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Ce miroitement d’apparences, de nuances, d’ambiguïtés n’est pas la moindre des qualités de ce film où le feu du volcan bouillonne tout du long sous la glace, jusqu’à l’extraordinaire scène finale qui le voit jaillir dans une tempête émotionnelle muette et ravageuse. 

  3. Le Point
    par La rédaction du Point

    Un somptueux mélodrame porté par ses deux actrices, Cate Blanchett au sommet de son art et Rooney Mara parfaite en réincarnation officielle d'Audrey Hepburn.

  4. L'Express
    par Eric Libiot

    Un film pour tous, donc. Parce qu'il est si beau qu'il serait dommage d'en priver quiconque. Pour un peu, on manifesterait pour qu'il soit obligatoire. 

  5. Clapmag.com
    par David Speranski

    Todd Haynes filme ainsi de façon splendide les prémices d’une passion, le respect et l’admiration réciproques, le fait de trouver pour une fois une personne qui sache vous écouter, mais aussi l’attirance physique.

  6. Libération
    par Didier Péron

    Le duo radieux et hanté, Cate Blanchett et Rooney Mara, porte Todd Haynes au-delà de lui-même, au sommet d’un geste pur.

  7. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Un drame sublime (...) Jalonné de moments de grâce, le récit, d’une lucidité bouleversante sur la relation amoureuse, est enlevé par une mise en scène d’une délicatesse, d’une élégance et d’une sensualité inouïes.

  8. MyTF1News
    par Romain Le Vern

    Sa romance sublimée par deux comédiennes formidables constitue un aboutissement. 

  9. Paris Match
    par Yannick Vely

    Une oeuvre poignante, sublime histoire d'amour contrariée magnifiée par le magnétisme du couple formé à l'écran par Rooney Mara et Cate Blanchett.

  10. Metro
    par Mehdi Omaïs

    Todd Haynes émeut aux larmes, déploie une mise en scène d’une élégance folle, rend un hommage vibrant au cinéma de Douglas Sirk et brode en fil d’or une réflexion passionnante sur la solitude qu’impose (parfois) la différence.

  11. Excessif / TF1 News
    par Jérémy Ponthieux

    Le cinéaste magnifie une romance interdite entre deux femmes (...) La clé du succès de cette œuvre splendide s'opère en fissurant avec délicatesse une certaine image d'Epinal

  12. Télérama
    par Pierre Murat

    La beauté du film vient de son élégance presque désuète, de la perfection des mouvements de caméra qui semblent observer, constamment, chez l’héroïne, ce vernis de bienséance qui se craquelle…

  13. Elle
    par Françoise Delbecq

    Rooney Mara est géniale et assure face à Cate Blanchett.

  14. Les Inrocks
    par Théo Ribeton

    Du film, on ne retient que cette image, répétée plusieurs fois : Cate Blanchett et Rooney Mara se regardant fixement. Et le jeu des deux actrices est assez puissant et précis pour faire de la topographie de ce regard échangé un lieu étrange, riche, complexe

  15. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    L’emphase, de toute façon, est étrangère à Todd Haynes. Il n’y a, bien sûr, aucune ambiguïté dans sa peinture de la société américaine, dont le puritanisme coïncidait alors avec le maccarthysme. Mais la violence et la beauté de l’histoire de Therese et Carol dit aussi que, au-delà des contingences historiques, l’amour est toujours un crime.

  16. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    (...) une romance dans le New York des années 1950, aussi élégante que brûlante.

  17. Le Point
    par Thomas Mahler

    Un mélo fiévreux et flamboyant.

  18. Direct Matin
    par La rédaction de Direct Matin

    Techniquement brillante, cette adaptation d’un roman de Patricia Highsmith transporte le spectateur dans une romance taboue, puissamment interprétée par deux actrices au sommet de leur art.

  19. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    La mise en scène de ce film très émouvant a aussi de quoi séduire le jury entre deux larmichettes.

  20. Critikat.com
    par Damien Bonelli

    Seule une actrice d’une plasticité hors-norme pouvait faire miroiter les multiples facettes de Carol. Cate Blanchett lui prête son prodigieux talent, tout en modulant sa virtuosité proverbiale, et c’est un bonheur de la voir se risquer ainsi à la vérité de son personnage plutôt que de se livrer à une simple performance. 

  21. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Mise en scène, montage, images, costumes : tout respire la sophistication dans ce long métrage d’une remarquable maîtrise, qui parvient à marier les exigences avec un art consommé de l’équilibrisme. 

  22. Toutlecine.com
    par Laura Terrazas

    (...) le réalisateur Todd Haynes nous offre sur un plateau une histoire d'amour, une formidable histoire d'amour, de celles qui vous laissent une trace indélébile.

  23. Critikat.com
    par Théo Ribeton

    "Carol" est donc non seulement à la hauteur de l’espoir mélodramatique qu’il avait suscité, mais bénéficie même en plus, et c’est une surprise, d’une construction en mode mineur qui débarrasse le film de ce qui avait pu rendre "Loin du paradis"un peu désagréable malgré ses beaux habits.

  24. Les Echos
    par Thierry Gandillot

     Carol est l'adaptation séduisante, cruelle et brûlante d'« Eaux dérobées », un roman que Patricia Highsmith, la reine du polar, a signé du pseudonyme de Claire Morgan.
     

  25. A voir à lire
    par Alexandre Jourdain

    Si rien ne déçoit dans Carol, pas même la belle séquence saphique, dommage que le réalisateur de Velvet Goldmine n’ait pas tenté davantage de scènes longues et risquées. 

  26. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Non pas que "Carol" soit un ratage complet. Loin de là. Mais il n’a pas la puissance d’évocation habituelle du travail de Haynes et pourrait même laisser totalement indifférent. (...) Alors que les héroïnes sont anticonformistes, le film ne l’est jamais vraiment. Jamais déstabilisant, il marche dans les clous, dans un certain charme glamour de papier glacé, reste à distance. Soit l’antithèse de ce qu’est l’œuvre de Todd Haynes.

  27. Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    Un film soigné, impeccablement réalisé, mais qui paraît manquer souvent de rythme et, plus encore, d'intensité. Rooney Mara, qui donne à penser à Audrey Hepburn, est parfaite dans le rôle de Therese, et la composition de Cate Blanchett est impeccable.

  28. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    "Carol" n'en reste pas moins plein de charme, la reconstitution et la photographie sont d'un très haut niveau, mais l'impact de la passion ne passe guère. On finit par s'ennuyer.

  29. Libération
    par Julien Gester

    Mélo référencé et guère plus cachottier des jalons de son imaginaire cinéphile, "Carol" n’en cultive pas moins ses facettes plus torves.

  30. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    "Carol" est plastiquement splendide. Trop sans doute. Car il s’agit d’une splendeur sous cloche, figée dans l’encaustique du maniérisme rétro, un film-Chevignon où l’air vient à manquer. (...) Une belle friandise fétichiste désincarnée, éteinte, confite, une enveloppe parfaite vidée de sa chair et de ses tripes.

  31. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

     Ce film, dans lequel Cate Blanchett et Rooney Mara se disputent la vedette, avance à fond de teint mais l'intrigue, plus chic que choc, n'est jamais à fond de train. 

  32. Le JDD
    par Danielle Attali

    C’est lent, alourdi par une musique lancinante, voire insupportable, qui appuie tous les effets. Mélodrame aussi classieux par sa forme qu’insipide sur le fond (...) On s’ennuie ferme devant cette fable un brin démodée.