-
Des Ensorcelés à 8 1/2 ou à La nuit américaine, les (grands) films racontant un tournage ne manquent pas. Il faut donc une certaine audace à un cinéaste débutant pour se risquer sur les traces de Minnelli, Fellini ou Truffaut. Et, parfois, comme dans le cas de Joachim Lafosse, l'audace paie, tant son Ca rend heureux, tourné dans l'urgence et le dénuement, fait preuve de fraîcheur, d'humour et de pertinence sur ce thème rebattu.
Toutes les critiques de Ça Rend Heureux
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Avec lucidité, abnégation, plutôt qu'avec cynisme, Joachim Lafosse orchestre un happening à la fois bon enfant (fraternité et pépins de l'équipe technique soumise à toutes les intermittences) et sans langue de bois. (...) Modeste mais bien vu, bien mené, Ça rend heureux est la généreuse peinture d'une aventure collective. Une malicieuse réflexion sur le mensonge et la fiction.
-
Cinéma vérité? Pour quoi faire? Et destiné à quel public? Un débat éternel auquel le jeune et talentueux réalisateur belge Joachim Lafosse nous convie avec drôlerie. Celui qui nous avait impressionnés avec "Nue Propriété" continue de nous séduiree via, cette fois, de subtiles mises en abyme de délicieux dialogues. A suivre.
-
De la production à l'arrache, pas toujours bien maîtrisée, mais on y sent un tel amour du cinoche, une telle envie de tourner qu'on ne peut rester indifférent devant cette passion brouillonne mais sincère. La lecture du scénario par les comédiens amateurs, qui se termine en clash, surtout quand l'épouse découvre qu'une pharse intime figure dans le script, est irrésistible.
-
Le monde du cinéma est au bord du désenchantement, nous dit Joachim Lafosse. Avec ses qualités de metteur en scène, qu’on a pu apprécier dans le récent Nue propriété (tourné après Ça rend heureux ), il réussit pourtant à mettre dans son film de la tension, de l’émotion, du rire et le talent de comédiens qui, s’ils ne sont pas des vedettes, n’en brillent pas moins. En nous parlant d’un art en crise, il nous raconte aussi sa victoire. Un joli tour de force, qui peut « intéresser le public ».
-
D'abord agaçant, ce film commence par se regarder complaisamment le nombril avant de s'intéresser aux tripes. Car il en faut dans le ventre pour aller jusqu'au bout de son art quand on est soi-même au bout de tous les rouleaux compresseurs de la vie. Avec des outils aussi pointus que Kris Cuppens ou Catherine Salée, il nous faconne un objet artisanal qui rend hommage, avec une modestie toute narcissique, à ce cinéma d'auteur qui, contre vents commerciaux et marées de box-oficce, parvient à (sur)vivre en R.m.iste du 7e art.