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Si la charte Mickey est remplie, Disney s'est débarrassé de sa mièvrerie légendaire et se dope à l'ironie et aux références délirantes. A tel point que Bienvenue... semblerait presque sorti d'un nouveau moule. Son design pop et sombre et son énergie survitaminée confirment en fait que John Lasseter a pris les commandes du studio.
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par Guillemette Odicino
Pour rivaliser avec Pixar, Disney a mis le paquet, et d'abord en proposant le premier film d'animation visible en 3D (hélas seulement cinq copies sur toute la France). Aller de l'avant n'exclut pas le charme du passé : bienvenue donc dans un futur dont les lignes rappellent le design industriel des années 30-40 mais où règne une loufoquerie inédite, à la croisée des influences de Tim Burton et de Toy Story.
En 3D et avec beaucoup d'idées, les studios Disney sont parvenus à mettre un pied dans la science-fiction tout en gardant l'autre dans la belle tradition maison des grands sentiments. Inventif, surréaliste, humoristique, truffé de personnages saugrenus, ce dessin animé fera le bonheur des grands sans faire bâiller d'ennui leurs parents, qui prendront du plaisir à suivre les aventures de cette famille très éclatée.
Plutôt réjouissant, le dernier film d'animation des studios Disney. La 3D, qui a mobilisé près de 300 personnes pendant quatre ans, multiplie à l'infini les détails. Et on ne peut qu'éprouver de l'empathie pour la quête identitaire de cet enfant perdu.
Des références tous azimuts, des héros bien secoués, une animation punchy : Disney a mis du Pixar dans son moteur. Mais les héritiers de l'oncle Walt, toujours fidèles à leurs thèmes fétiches, s'emmêlent les pinceaux côté scénario, un rien complexe pour son jeune public.
Le scénario ne cesse donc de se prendre les pieds dans le tapis, tentant de se raccrocher à tous les clichés de la comédie familiale américaine telle que la pratiquait Disney dans les années 1960 (encore une mauvaise passe pour le studio), oncle extravagant, papa rêveur et maman énergique. Mais c'est la pauvreté de l'animation numérique qui frappe le plus.