Toutes les critiques de 4h44 dernier jour sur terre

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    Tout est dans le titre : ça va bientôt péter. Pourquoi ? Ce n’est pas dit. Du coup, l’imminence de l’apocalypse conduit les héros, un acteur et sa copine, à faire n’importe quoi. Allumer la télé pour entendre que le dalaï-lama et Al Gore ne sont pas contents (fallait pas polluer la planète !), badigeonner des feuilles blanches, copuler comme des bêtes... Écrit à l’eau bénite, le scénario sermonne à tout va, passe totalement à côté du sujet, émeut deux minutes le temps d’un adieu sur Skype et dégage à l’arrivée l’inimitable parfum des nanars auteuristes.

Les critiques de la Presse

  1. Mad Movies
    par Gilles Esposito

    La fin du monde, encore? Toujours. Mais on ne saurait s'en plaindre, le film d'Abel Ferrara s'imposant comme le plus bel opus de la vague actuelle aux côtés de "Melancholia".

  2. Transfuge
    par Jakuta Alikavazovic

    Si "4h44" est agité de soubresauts, il est tout sauf un film convulsif. Ni pathos, ni nihilisme paroxystique.

  3. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Ferrara retrouve, dans ces ponctuations faites de fondus enchaînés et de chevauchements sonores, l'énergie singulière de son art.

  4. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Face à l’émouvante Shanyn Leigh, l’extraordinaire Willem Dafoe confirme, s’il en était besoin, la complicité fertile qui le lie au cinéaste.

  5. Evene
    par Jean-Christophe Ferrari

    Si le superbe théâtre apaisé et abstrait de ‘4h44’ parait loin des polars déglingués et trash qui firent la gloire de Ferrara (‘Bad Lieutenant’, ‘The King of New York’, ‘The Addiction’), celui-ci reste un cinéaste de la crise et de la contestation. Seulement, cette fois-ci, la contestation punk et la charge anti-capitaliste ont cédé la place à une manière d’insolence zen toute aussi déglinguée. « Le monde finit depuis son premier jour. Il ne faut pas prendre cela trop au sérieux ». Yeah, Abel !

  6. Les Cahiers du cinéma
    par Nicolas Azalbert

    4h44 n'est pas un film de plus sur l'apocalypse, mais le plus beau jamais réalisé sur l'apothéose.

  7. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Pour accompagner l’apocalypse, Abel Ferrara substitue aux grandes orgues une petite musique de chambre bouleversante. Avec Skype comme fenêtre sur le monde.

  8. Télérama
    par Jérémie Couston

    A quoi ressemble l'apocalypse selon Abel ? Dans leur appartement-terrasse de Manhattan, Syke et Cisco attendent la fin du monde avec sérénité. Elle peint, ils font l'amour. Réconcilié avec la vie, Ferrara, le prophète punk, signe un puissant hymne à l'art et à l'amour.

  9. Metro
    par Mehdi Omaïs

    A l’instar de Melancholia, cet anti film catastrophe opte pour le non-conformisme. Le tape-à-l’oeil laisse place à l’intime, la panique à l’attente sereine. Une recette octroyant à la fin de l’humanité un visage sobre.

  10. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Fidèle à lui-même, Abel Ferrara signe une œuvre inégale, mais marquée par une profonde indépendance d’esprit. Entre lourdeurs et moments de grâce, l’ensemble séduit par sa radicalité.

  11. Metro
    par Geoffrey Creté

    Ferrara pensait offrir une apocalypse anticonformiste, mais il rappelle simplement que d'autres l'ont fait avant lui, et mieux.

  12. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    L’apocalypse selon Abel : le parfait contrepied du Melancholia de von Trier, soit une petite affaire intime, presque ordinaire, et où l’auteur poursuit dans la veine autobiographique de Go Go Tales. Mineur mais touchant, jusque dans ses naïvetés et faiblesses.

  13. Libération
    par Julien Gester

    L’apocalypse selon saint Abel sera donc une apocalypse intime, claquemurée dans un loft du Lower East Side où, tandis que s’égrènent les heures funestes du compte à rebours, un couple d’artistes s’agite, vogue d’une conversation Skype à l’autre (...)

  14. Critikat.com
    par Alice Leroy

    Alors que quelques prédicateurs new age s’assemblent autour du pic de Bugarach en attendant la fin du monde et que le genre « apo » n’en finit pas d’essaimer en réalisations plus ou moins réussies, le film de Ferrara a quelque chose d’un pied de nez. Parce qu’en s’inscrivant dans le huis-clos d’un loft new-yorkais, 4h44 regarde avec distance les images de la catastrophe et qu’en se polarisant autour d’un couple de hipsters qui n’ont pas l’étoffe de héros, il situe l’apocalypse sur le terrain de l’intimité, quitte à courir le risque de basculer dans le mortel ennui de ce prosaïsme domestique.

  15. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    On se sent parfois exclu, même si le long-métrage a le mérite de ne pas être un film catastrophe sur un sujet usé par le 7e art.

  16. Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Si le dernier jour sur terre d’Abel Ferrara ressemble à ça, je préfère faire des cabanes en bois avec Kirsten Dunst.

  17. Toutlecine.com
    par Léo Pinguet

    On ne comprend pas bien où veut en venir le dernier film d' Abel Ferrara. Peut-être faut-il parvenir à le mettre en perspective avec le reste de son oeuvre que nous connaissons mal ? Ou peut-être loge-t-il à la même enseigne des vieux artistes qui essaient sur le tard de se mettre à la page en tombant, à force de persévérance, à la mode ?

  18. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Cisco, et une peintre, Skye, s’apprêtent à passer leur dernier après-midi ensemble avant l’apocalypse. Une ultime étreinte qu’Abel Ferrara filme avec sensualité. Mais par la suite, le réalisateur perd complètement le fil de son scénario — mais y en avait-il un? —, enchaînant des scènes sans intérêt et sans suspense, qui débouchent vite sur le néant. Du coup, malgré sa brièveté, 82 minutes, ce « 4h44 » s’étire en longueur. Désespérant d’ennui.

  19. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    La fin du monde devient interminable quand elle est filmée par Abel Ferrara.(...) Bref, il ne se passe rien. Seul moment original: celui où les présentateurs des journaux quittent leur fauteuil pour rentrer chez eux. Quelle heure est-il? 4 h 43? Il faut qu'on y aille.