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Au centre Forbin, 300 hommes sont hébergés la nuit. Les cinéastes enregistrent le réel sans intervenir. C’est troublant, car face à l’humanité en détresse, même si le désespoir passe aussi par le rire, il est difficile de rester neutre. Sur ce thème, "L’Abri", de Fernand Melgar, offre un point de vue plus impliqué.
Toutes les critiques de 300 Hommes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film éprouvant qui tient en équilibre, et parvient ainsi à maintenir un regard se situant véritablement à hauteur d’hommes. Et sur un tel sujet, ce n’est pas si courant.
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Un documentaire sans commentaire qui regarde enfin ceux que trop souvent on ne regarde plus._
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Si le film ne fait pas l'impasse sur les situations de tension, on est frappé par la camaraderie bourrue qui prévaut chez ces compagnons de galère.
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Emmanuel Gras et Aline Dalbis posent caméra et micros, deux hivers durant, dans un centre d’hébergement à Marseille et tirent le portrait d’une humanité en détresse, celle des sans-logis qui viennent y chercher abri.
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"300 Hommes" n'est pas un beau film : c'est un très beau film. Poignant, saisissant, qui nous laisse interdits, dans un curieux état d'apesanteur à frôler cette humanité dévastée, débarrassée des clichés. Juste nue.
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Dalbis et Gras plongent dans ce centre qui a quelque chose d’un hospice de Jean Genet, d’une cour des miracles de Fassbinder. Sauf qu’il existe vraiment, quelque part dans Marseille, "300 Hommes" nous en offrant le témoignage salutaire et éprouvant.
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L'image est brute, sans chichis, ne cherche pas l'esthétique mais le vrai. Avec çà et là de beaux plans-séquences... Si certains portraits sont un peu complaisants, l'ensemble n'est jamais ennuyeux. La gravité de ce doc captive et sa générosité séduit.
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Ce beau documentaire, sans pathos ni voyeurisme, donne à voir le quotidien de ceux qui ont tout perdu.
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Un film très éthique dans sa démarche, grâce au professionnalisme des deux réalisateurs qui ne veulent jamais adopter une approche sensationnaliste du sordide. Un film marquant.
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Malgré son tournage de longue haleine, un certain travail de profondeur manque parfois au film, trop à l’affût de la “petite scène”, du moment de drôlerie, de la chicane entre deux hébergés.
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Un film très fort. Il témoigne de l’attente douloureuse de ceux qui n’ont rien.