Il débute modestement avec Las salvajes en Puente San Gil (1967) et remporte un succès considérable à l'aube de la démocratie retrouvée, grâce à la Ville brûlée (La ciutat cremada, 1976), évocation des origines populaires du nationalisme contemporain en Catalogne. Prenant toujours comme modèle le 1900 de Bertolucci, sans en avoir vraiment les moyens (matériels ou autres), Ribas se lance ensuite dans un film encore plus démesuré, exploité en trois parties ( ¡ Victoria !, 1983-84). Ces uvres, parlées en catalan, remettent en scène une certaine imagerie d'Épinal nationaliste ; un zeste d'irrévérence libertaire et le manque de souffle ne suffisent pas à en écarter l'ombre d'un cinéma officiel.