Succession, saison 3 : Connor Roy, Moi, Président...

Pourrait-il réellement accéder à la Maison Blanche ? L'acteur Alan Ruck laisse la porte grande ouverte et va même un peu plus loin dans son programme...

Succession a franchi une nouvelle étape dans le machiavélisme. L'épisode 6 de la saison 3 (en France sur OCS) a vu la famille Roy manipuler le parti Républicain à sa guise, au point de choisir le nom de celui qui sera leur prochain candidat à l'élection présidentielle et le très probable futur locataire de la Maison Blanche. Attention spoilers !

"Je pense que je dois à mon pays de dire ceci : Je ne pense pas que vous devriez couronner Connor comme Président..." Cousin Greg (Nicholas Braun) lâche cette petite bombe, alors que papa Logan semble envisager de plus en plus sérieusement cette possibilité. Sur le gong, c'est finalement le poulain de Roman qui aura le suffrage du puissant patriarche. Jeryd Mencken (Justin Kirk) sera le candidat des Républicains. Mais ce populiste d'extrême-droite, honni par Shiv, toujours progressiste dans l'âme, aura certainement du mal à aller au bout et on voit bien le nom de Connor resurgir avant la fin de la saison 3.

L'acteur Alan Ruck semble du même avis et se confie dans Variety sur les véritables ambitions politiques de son personnage de Succession. N'allez pas croire que cela est impossible. Trump a bien été élu Président dans la vraie vie :

"Nous avons tous vécu cela pour de vrai, donc tous, nous ne devons pas tenir quoi que ce soit pour acquis ! Le pays est grand et tellement fracturé - il y a des millions de personnes qui vivent sur une longueur d'onde différente. Il y a beaucoup de gens qui sont ainsi ignorés et ce depuis longtemps. Les gens pensent que parce qu'ils sont américains, tous leurs rêves vont se réaliser et si quelqu'un se présente, comme Trump l'a fait, en pointant du doigt les élites et la technocratie comme le problème... Ce n'est pas nouveau. C'est la première page du guide nazi. Quand vous avez un groupe de personnes privées de leurs droits et qu'elles sont en colère et qu'elles recherchent quelqu'un à blâmer... Ca peut arriver. Je ne sais pas exactement comment Connor va se présenter, mais il apprend que pour avancer dans cette famille, il faut jouer salement. Et désormais, il est de plus en plus disposé à le faire."

Connor est très motivé. Et s'il n'est pas le favori des Roy et des Républicains pour l'instant, le fiston pourrait même carrément choisir de se présenter en tant que candidat indépendant, sans le parti : "Ce n'est pas du tout farfelu comme idée ! Connor est déterminé à laisser sa marque comme il le peut. Si pour cela il faut qu'il devienne un tiers ou un indépendant, ce n'est pas un soucis. Connor espère juste qu'il aura suffisamment d'adeptes à la convention (des Républicains) qui viendront lui dire qu'ils sont prêts à le soutenir. Il cherche à augmenter sa puissance. Et si cela signifie aller à contre-courant de la famille, je pense qu'il le ferait sans hésiter."

Mais alors quel Président serait Connor Roy, si par mégarde il était élu au suffrage universel ? Selon Alan Ruck, pas le meilleur locataire passé par le Bureau Ovale... "Il est très intéressé par son envie de protéger sa fortune, et il ne veut pas payer des impôts. Il a une idéologie sommaire. Le cerveau de Connor est comme une boîte en bazar de cartes de Trivial Pursuit. Ce n'est pas un mannequin idiot, mais il est vraiment dispersé et délirant. Sur le plan politique jusqu'à présent, tout ce qu'il veut c'est trouver quelque chose qui fasse dire à son père qu'il est incroyable... Ce qui n'est jamais arrivé dans la vie de Connor ! Il n'a jamais reçu d'éloges de son père. Il essaie de trouver quelque chose qui l'impressionnera."

Et s'il était élu, le Président Roy ne risquerait pas de nommer Shiv ou Roman en tant que Vice-Président ou Chef de Cabinet. "Non sans le moindre doute", répond Alan Ruck avant de préciser : "C'est le game de Connor, et il n'aurait pas envie qu'il soit gâché par ses frères et sœur, qui sont incapables d'écouter. (..) Connor ne voudrait pas les avoir autour de lui !"