Venue présenter Le Passé, Sabrina Ouazani débarque pour la troisième fois à Cannes après être passée sur les marches pour défendre Des hommes et des dieux et La Source des femmes : "des films dont je suis fière", nous raconte la comédienne de 24 ans. Sabrina a dû cette année se plier aux règles du réalisateur Asghar Farhadi pour ce drame familial intime mené par Tahar Rahim, Bérénice Bejo et Ali Mosaffa. Le film, bouleversant, est sans doute le sommet du système Farhadi.L'art de l'iranien est en effet particulièrement exigeant, comme le révèle Sabrina face caméra. Elle a dû construire le background de son personnage, Naïma, en semi-impro avec le réalisateur ; le ton de sa voix a été choisi de façon très particulière ; et sa Naïma devait être tellement discrète (malgré son rôle-clef) qu'elle avait l'impression de faire de la figuration ("je sais pas ce qu'il en reste dans le film fini"). Et outre ces méthodes de travail, Sabrina se souvient du flip irrationnel qu'elle a éprouvé en pliant dans son sac son exemplaire du script devant le réalisateur... Un aperçu inspiré des dessous de la création du Passé, qui se place d'ores et déjà parmi les favoris de la compétition.Entretien avec Bérénice Bejo : "Avec Le Passé, Farhadi a pris des risques. La sélection cannoise est sa récompense"
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- VIDEO - Sabrina Ouazani : "est-ce que j'ai le droit de plier le scénario du Passé ?"
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