"J’ai eu des prix dans ma vie, mais ça, c’est différent, c’est le prix du cinéma".
Wim Wenders était à l’honneur cette semaine à Lyon. Le Festival Lumière a passé en revue la filmographie du cinéaste allemand, qui a pu présenter au public quelques unes de ses plus belles oeuvres, dont Paris, Texas (Palme d’Or 1984) ou Les Ailes du désir, ainsi que son tout dernier film, Perfect Days, émouvant autoportrait de l'artiste en agent d'entretien apaisé tourné dans les toilettes publiques de la ville de Tokyo. Un bijou passé par Cannes où l’acteur Koji Yakusho avait reçu le Prix d’interprétation.
Le Festival a aussi consacré trois expositions au travail photographique de Wenders (à voir jusqu’au 31 décembre dans la capitale des Gaules), qui s’est aussi livré au traditionnel remake de La Sortie des usines Lumière, en hommage au premier film du Cinématographe par les frères Lumière, tourné en 1895. Mais le point d’orgue de ses festivités était bien sûr le prestigieux Prix Lumière, remis au grand Wim vendredi soir, en présence d’Irène Jacob, Alfonso Cuarón, Aurore Clément, Rüdiger Vogler et Peter Handke qui se sont succédés sur scène pour lui rendre hommage.
"Je suis très fier d’avoir ce prix qui s’appelle Lumière. J’ai eu des prix dans ma vie, mais ça, c’est différent, c’est le prix du cinéma. Je ne veux pas dire qu’une Palme d’Or, c’est rien. Mais le Prix Lumière, c’est unique et j’en suis fier", a déclaré Wim Wenders, très ému. Il succède notamment à Clint Eastwood, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar, Martin Scorsese, Catherine Deneuve ou Wong Kar-wai.
En prime, le groupe lyonnais Colectivo Caliente est venu interpréter des standards de la musique cubaine rendus célèbre par son documentaire Buena Vista Social Club. Jeanne Cherhal a elle chanté une reprise du célèbre "Perfect Days" de Lou Reed. Et Vincent Lindon a lu un de ses textes, hommage à Michelangelo Antonioni et Ingmar Bergman.
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