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Le réalisateur dévoile une liste surprenante de diversité.

Alors que son Dunkerque s'apprête à débarquer en juillet prochain dans le monde entier, Christopher Nolan a confié au British Film Institute une liste de onze films qui seront projetés du 1er au 31 juillet, et qui ont inspiré le long-métrage. Avec quelques surprises à la clé. On retiendra surtout que Nolan semble obsédé par la gestion du rythme et du suspense. 

EXCLU : Christopher Nolan et ses collaborateurs révèlent 7 infos sur Dunkerque

Les Rapaces (1924)
Nolan décrit le long-métrage en noir blanc comme "un film muet épique". Logique, puisque le réalisateur nous assurait dernièrement avoir utilisé très peu de dialogues dans Dunkerque : "L’empathie pour les personnages n’a rien à voir avec leur histoire. Je ne voulais pas passer par le dialogue, raconter le passé de mes personnages. Le problème n’est pas de savoir qui ils sont, qui ils prétendent être ou d’où ils viennent. La seule question qui m’intéressait c’est : est-ce qu’ils vont s’en sortir ? Vont-ils se faire tuer par la prochaine bombe en tentant de rejoindre le môle ? Ou vont-ils se faire écraser par un bateau en traversant ?"

L'Aurore (1927)
Le drame de Friedrich Wilhelm Murnau l'aurait aidé à "explorer les possibilités d'un storytelling purement visuel". 

À L'Ouest, rien de nouveau (1930)
Nolan parle du film de Lewis Milestone comme d'un "game changer". "Cela vous montre immédiatement la difficulté de s'attaquer aux vrais combats dans un long-métrage dramatique. À L'Ouest, rien de nouveau l'a dit en premier et mieux que tout le monde : la guerre déshumanise. En revoyant ce chef-d'oeuvre, il est évident que son intensité et son horreur n'ont jamais été dépassées. Selon moi, le film démontre le pouvoir de résister face à l'envie de trouver du sens et de la logique à un destin individuel".

Correspondant 17 (1940)
"Aucune étude du suspense au cinéma et du storytelling visuel ne serait complète sans Hitchcock. Et sa virtuosité technique dans Correspondant 17 et la scène de crash d'un avion en mer nous a beaucoup inspirés pour Dunkerque".

Le Salaire de la peur (1953)
Selon Christopher Nolan, le long-métrage de Clouzot est un "classique" pour sa gestion de la tension au cinéma. 

La Bataille d'Alger (1966)
Le réalisateur cite La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo comme un film "intemporel", frappant par sa "vérité narrative, qui force l'empathie pour ses personnages de la façon la moins cinématographique possible. On tient à ces gens dans le film simplement parce qu'on se sent immergé dans leur réalité et le conflit auquel ils font face". 

La fille de Ryan (1970)
Un film qui a touché Nolan par ses "incroyables plages venteuses et ses vagues qui s'écrasent… L'utilisation de la géographie pour faire avancer la narration et les thèmes évoqués est extraordinaire et inspirante. Du pur cinéma". Dans l'interview accordée à Première dans le numéro de février-mars 2017, il nous précisait d'ailleurs à quel point la topographie d'un lieu est importante dans son cinéma, et dans Dunkerque plus particulièrement.  

Alien (1979)
Le chef-d'oeuvre de Ridley Scott est un autre "classique de la tension" au cinéma pour Nolan.

Les Chariots de feu (1981)
"La splendeur visuelle, les histoires entrelacées et la musique agressivement anachronique des Chariots de feu de Hugh Hudson en font un chef-d'oeuvre dont la popularité a rapidement masqué sa nature radicale".

Speed (1994)
Le long-métrage de Jan de Bont a inspiré Christopher Nolan pour sa tension et son rythme constants (il décrit Speed comme un “ticking-clock nail-biter").

Unstoppable (2010)
Le dernier film du regretté Tony Scott. "L'implacable Unstoppable explore les mécaniques du suspense pour moduler la réaction du public à la narration", assure Nolan.

Dunkerque sortira en France le 19 juillet prochain.