La créatrice de New Girl se met dans la tête de celle qui fut la plus jeune milliardaire au monde, dans ce drama tiré de faits réels sur l'ascension et la chute d'une jeune femme brillante, obsédée par la réussite.
Le 20 avril prochain, sur Disney +, vous allez apprendre à connaître Elizabeth Holmes ! The Dropout, nouvelle série événement de la plateforme, raconte la folle histoire vraie de cette "self-made woman" de la Silicon Valley, devenue la plus jeune milliardaire au monde, grâce à une fraude massive, qui a dupé la communauté scientifique et nombre d'investisseurs.
Interprétée par Amanda Seyfried, Elizabeth Holmes, surnommée « la nouvelle Steve Jobs » a prétendu avoir créé un procédé révolutionnaire permettant de réaliser des tests sanguins peu coûteux, avec juste quelques gouttes de sang, et sans aiguille. Son entreprise, Theranos, a été valorisée à plus de 9 milliards de dollars... avant de s'écrouler quand la tromperie a été mise au jour.
Oussekine et The Dropout, deux séries inspirées d'histoires vraies sur Disney +C'est l'ascension d'Elizabeth, que le créatrice, Elizabeth Meriwether, a eu envie de raconter dans The Dropout. La scénariste à qui l'on doit New Girl ou Single Parents (également disponibles sur Disney +) nous explique avoir découvert ce scandale en tombant sur un article de Vanity Fair : "J'ai tiré un peu le fil de l'histoire et j'ai tout de suite été fascinée par cette femme. Un an plus tard, il y avait déjà des livres sur elle, des documentaires. Elizabeth Holmes était même devenue un costume d'Halloween populaire aux Etats-Unis (rires). Je ne savais pas trop ce qu'on pouvait rajouter de plus, mais j'ai écouté le podcast de Rebecca Jarvis, The Dropout, qui prenait les choses sous un autre angle, essayant de comprendre ce qui se passait dans la tête d'Elizabeth, qui était cette femme, quelles étaients ses motivations... Et c'est ça qui porte notre série."
En effet, The Dropout a été conçu comme un pur drama mettant l'accent sur l'humain, le cheminement d'une femme aux grandes ambitions : "J'étais moins dans l'enquête journalistique, quand dans l'idée de me mettre à sa place. Sans porter trop de jugement, mais en l'écrivant comme un personnage complexe. C'est cette vérité émotionnelle de l'histoire que j'ai voulu dépeindre. Et puis je me suis reconnue en elle, sous bien des aspects. D'abord, parce qu'on s'appelle Elizabeth toutes les deux (rires). On a sensiblement le même âge. Et surtout, j'ai vécu des expériences comparables : j'avais seulement 29 ans quand j'ai créé New Girl. Je me suis retrouvée dans une position de pouvoir, dans un monde qui m'était complètement inconnu, sans véritable expérience. C'est un peu ce qui est arrivé à Elizabeth Holmes dans la Silicon Valley..."
Elizabeth Meriwether nous avoue qu'elle n'a malheureusement pas pu parler directement avec Elizabeth Holmes. Alors pour rester au plus près de la vérité des faits, elle a "regardé beaucoup de documents sur elle. Et notamment des heures et des heures d'enregistrements de son interrogatoire par les autorités. Des heures et des heures du procès aussi." Mais la créatrice n'avait pas en tête de faire une fiction documentaire. Alors elle explique "avoir mis tout ça de côté, pour imaginer ce qui avait pu se passer. J'ai laissé les faits bruts de côté, pour mieux écrire la fiction. Parce que The Dropout n'a pas vocation à être une compilation de faits liés à cette affaire. On est dans un drama. C'est un vraiment un mixe entre fiction et réalité."
Surtout en ce qui concerne la romance étonnante entre la jeune Elizabeth et son partenaire Sunny Balwani (Naveen Andrews), de 18 ans son aîné ! "C'est l'aspect le plus improbable de toute cette histoire. Une bonne partie des gens dans l'entreprise ne savaient pas qu'ils étaient ensemble. Ils se sont rencontrés à Pékin quand elle n'avait que 18 ans et ils ont eu une liaison qui a duré des années ! C'est sûrement la partie la plus romancée de la série, parce que ce sont des choses très privées. Mais en même temps, au beau milieu du tournage, des SMS qu'ils s'étaient échangés ont été rendus publics par la justice. Et soudain, cela a complètement chamboulé ma manière de voir leur couple. Il a fallu repenser certaines séquences. Couper des choses. Rajouter des éléments, comme ce petit surnom, "Tiger", qu'elle lui donnait et qu'on ne connaissait pas avant... En tant que scénariste, j'avais ma vision de leur histoire, dans ma tête, et elle se confrontait soudainement à la réalité de ces textos."
Quelque part entre un drama romantique et une épopée industrielle, The Dropout raconte ainsi le parcours complexe d'Elizabeth Holmes, brillante scientifique et femme d'affaire surdouée, obsédée par la réussite. Un vrai personnage romanesque, qui partage "une certaine maladresse" avec les autres héroïnes de Liz Meriwether, comme sa fameuse Jessica Day de New Girl : "Ce sont des filles qui sont mal à l'aise dans la société. De grandes romantiques qui ont ce désir de se connecter aux autres, mais n'y arrivent pas facilement."
The Dropout, en 8 épisodes, sera à voir à partir du 20 avril sur Disney +.
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