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"Cannes défend le droit à la licence poétique" déclarait hier Thierry Frémaux, suite au communiqué du Palais princier qui réaffirmait le mécontentement de la famille Grimaldi face à Grace de Monaco. Le film d'Olivier Dahan, projeté en ouverture du Festival de Cannes, n'a jamais reçu l'approbation de la famille princière, qui renie le projet depuis la lecture du scénario."Le Palais princier tient à réaffirmer que ce long-métrage ne peut en aucun cas être qualifié de biopic" alerte le Rocher, qui dénonce également le caractère "purement fictionnel" du film... Si Thierry Frémaux admet qu'il ne s'agit pas d'"un biopic au sens strict du terme, de la vie à la mort" - le cinéaste ayant choisi un épisode précis et relativement court dans la vie de la star hollywoodienne devenue princesse -, le délégué général du Festival défend "l'expression du droit de tout artiste à la licence poétique".Alors qu'Harvey Weinstein menace de lâcher le film juste avant sa présentation à Cannes pour cause de désaccord avec Dahan sur le montage final, Grace de Monaco, dont la projection cannoise sera boycottée par les Grimaldi, devient décidément un objet de curiosité, qui n'a absolument rien à voir avec la qualité de l'oeuvre. Rappelons d'ailleurs une attraction supplémentaire pour le public français : Nicole Kidman, dans la version française, est doublée par Julie Gayet.