Synopsis
Paris, été 2020. Une troupe répète une pièce d’après Marcel Proust. Quand on lui annonce soudain que le spectacle est annulé, elle choisit de continuer à jouer malgré tout, pour la beauté, la douceur et le plaisir de rester ensemble.
Date de sortie | 29 septembre 2021 |
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Durée | 149 mn |
Réalisé par | Christophe Honoré |
Avec | Claude Mathieu , Anne Kessler , Eric Génovèse |
Scénariste(s) | Christophe Honoré |
Distributeur | Memento Distribution |
Année de production | 2021 |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Couleur | Couleur |
Paris, été 2020. Une troupe répète une pièce d’après Marcel Proust. Quand on lui annonce soudain que le spectacle est annulé, elle choisit de continuer à jouer malgré tout, pour la beauté, la douceur et le plaisir de rester ensemble.
Christophe Honoré filme les répétitions d’un spectacle menacé par la crise sanitaire et fait intelligemment déborder le réel du cadre.
Christophe Honoré prend au pied de la lettre la définition d’un film, soit une reconfiguration de l’espace et de ceux qui l’habitent, à un temps donné. Sa caméra investit le théâtre Marigny à Paris. Le cinéaste assure les répétitions d’une pièce adaptée de l’œuvre de Proust, avec une troupe de la Comédie-Française dont Laurent Lafitte et Dominique Blanc. Malheureusement, la crise sanitaire à l’automne 2020 entraîne un confinement et avec lui, la fin programmée dudit spectacle. Que faire ? Continuer à jouer même sans perspective de représentations, juste pour la beauté du geste, ou rentrer chez soi? Ce moment de flottement devient la matière même du film, quand soudain les esprits du théâtre se retrouvent enlisés dans l’incertitude. On quitte rapidement les rives du vrai-faux making of pour celui de la fiction, c’est-à-dire à cet endroit précis où le jeu permet d’ôter les haillons du réel pour dévoiler des personnages en action se heurtant aux parois d’un monde à part. Tout est vrai, tout est faux, tout est permis. Christophe Honoré, acteur- metteur en scène, fait bouger les lignes et sa troupe avec, dans le décor vide du théâtre. Dans ces conditions, chaque recoin est un territoire du jeu à part entière formant une vaste scène sans limite. Le lieu n’est plus un sanctuaire mais un espace domestique où l’on vit les uns avec (sur !) les autres ; où les mots de Proust n’ont plus ce surplomb intimidant mais rivalisent avec ceux du « dehors » ; où les esprits s’échauffent et se réchauffent ; où la nuit s’étire pour laisser entrer des fantômes ; où les corps dansent, se déploient et respirent pour insuffler à l’intérieur même du cadre les vibrations du récit. Guermantes est un film intelligent, rafraîchissant et enivrant.
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Christophe Honoré filme les répétitions d’un spectacle menacé par la crise sanitaire.