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(...) Au lieu de verser dans le spectaculaire, Granik fait profil bas et court-circuite rapidement les apparences. Car si elle emprunte de loin la tension horrifique d'un Massacre à la tronçonneuse, c'est pour mieux modeler la sensibilité d'un western crépusculaire au féminin, d'un doux cauchemar à l'immobilité mortifère. Errant dans les parages envoutants du réalisme magique et de la fable fantastique, le récit est comme hanté par un monstre qu'on ne voit jamais.
Toutes les critiques de Winter's Bone
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Aux côtés de la Belle qui s'en fut vivre avec la Bête et de Jane Eyre : voilà la place de Ree Dolly, l'héroïne de Winter's Bone. C'est elle, cette jeune fille incarnée avec une force stupéfiante par Jennifer Lawrence, qui est la colonne vertébrale de ce très beau film de terreur, dans lequel le soleil d'hiver tient lieu de lueur d'espoir. Dans un monde qui tient à la fois du quotidien le plus sordide et de la légende, Ree Dolly se bat contre les démons pour sauver les siens.
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Sous la lumière sans soleil de l'hiver, la jeune réalisatrice chronique le quotidien précaire et violent des hillbillies (les « ploucs »), entre le néoréalisme des frères Dardenne et la brutalité de Boorman dans Délivrance. Peu à peu, le récit initiatique se transforme en conte de fées d'une rare noirceur, à l'atmosphère fantastique.
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Winter's Bone est sans doute ce que le cinéma américain indépendant peut nous offrir de plus beau et de plus fort. Amis cinéphage, cette semaine vous ne trouverez pas de meilleur "os d'hiver" à ronger.
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Certains films arrivent sur nos écrans auréolés de récompenses multiples, mais déçoivent cruellement le spectateur au final. Meilleur scénario au festival de Sundance 2010, prix du jury au dernier festival du cinéma américain de Deauville, nominés aux Oscars, ce Winter's Bone-là mérite quant à lui amplement sa récolte de lauriers.
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La réalisatrice restitue avec un évident souci d’authenticité l’atmosphère de certaines bourgades de l’Arkansas. Le portrait des habitants consanguins qui accrochent des têtes de cerf au mur est effrayant.
Tout comme le nombre de filles mères et d’ados désemparés qui s’engagent dans l’armée par nécessité. Malgré la gravité de son sujet, le film ne dérape jamais dans le pathos.
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L'odyssé de cendres d'une ado en quête de son père.
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Grand prix du jury à Sundance, ce film poignant sur une Amérique pauvre a trouvé son public
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On en sort le souffle coupé, épaté par la force de l'interprétation.
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Du roman de Daniel Woodrell, la cinéaste américaine Debra Granik a tiré un film noir, implacable et émouvant. Sa mise en scène sobre, dénudée jusqu'à l'os, est porté par le jeu forminablement juste de Jennifer Lawrence.
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En filmant une famille lessivée par la crise, Debra Granik s'immerge dans l'amérique des marges. Puissant.
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...Avec ce second film couronné par le prix du meilleur film et celui du meilleur scénarion au festival de Sundance, Debra Granik s'impose comme un regard à suivre.
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Tiré d’un roman de Daniel Woodrell ("Un hiver de glace", Rivages), le film de Debra Granik est du "country noir" (polar rural) absolument terrifiant. La cruauté des miséreux, l’hiver qui s’avance, la lutte pour survivre, autant de thèmes durs filmés durement. Ce deuxième film de Debra Granik (Après "Down to The Bone") révèle aussi une jeune actrice étonnante, Jennifer Lawrence.
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Récompensé à Berlin et à Sundance, Winter's Bone décrit le parcours de Ree, une ado qui lutte pour faire survivre sa famille dans le Missouri. Plus terne que sombre, plus austère qu'humain, ce film prévisible de Debra Granik ne sort jamais des rails du Sundance-Movie.