-
Ce mélange de grand air et de petits secrets fait un mélodrame sentimental et aventureux. Attachant.
-
Dans ce nouvel opus de Claude Miller, la complexité des sentiments fait fi de la chronologie au risque de perdre le spectateur. Mais il est chaque fois rattrapé par la subtile partition d’amoureuse en souffrance de Marina Hands.
-
par Philippe Jambet
Toutes les critiques de Voyez comme ils dansent
Les critiques de la Presse
Deux amours se racontent pour tenter de percer le mystère être ravagé par sa propre complexité. L'idée passionnante, est subtilement traitée par Miller dans ce film aussi bouleversant que bancal. Car dans la première partie, il aura fallu que le réalisateur (...) s'extraie de l'emprise démentielle exercée par James Thierrée. (...) Tant bien que mal, Miller tente de dompter cette énergie brute avec une construction en flashback qui ne fait qu'accentuer la dépendance du film vis-à-vis de cet énergumène.
Lise (Marina Hands), vidéaste, filme la traversée du Canada en train. Un incident la conduit à s’arrêter dans une petite ville où vit Alex (Maya Sansa), une Amérindienne. Les deux femmes ont aimé le même homme, Vic (James Thiérrée), showman écorché vif. Claude Miller décline son histoire en syncopant sa chronologie : une émotion en fait surgir une autre enfouie au fond de la mémoire. Le thème du film ? La reconstruction d’identité : Vic, obsédé par sa rivalité paternelle puisque chez Miller comme chez Gombrowicz, tout est toujours cousu d’enfance, s’avère double. Alex guérit. Lise se révèle. Le réalisateur filme comme toujours de l’eau (un étang mortuaire) mais c’est surtout la prestation de James Thiérrée qui, ici, sidère.
Malheureusement, la poésie de ses spectacles passe difficilement l’écran et il reste seulement le cynisme de l’homme.
Un scénario cousu de fil blanc, des personnages auquel on a beaucoup de mal à croire, une mise en scène qui recourt trop souvent aux facilités narratives du retour en arrière.
Voyez comme ils dansent dégage (..) un charme fugace.