-
Si vous aviez apprécié le tempérament du film précédent de Vallée (C.R.A.Z.Y), préparez-vous à une douche froide royale : Victoria, produit par Martin Scorsese et la duchesse d’York (ça ne s’invente pas), est l’archétype du biopic souverain. Une choucroute impériale où rien ne dépasse de l’assiette et dont la dramaturgie ne décolle jamais.
Toutes les critiques de Victoria, les jeunes années d'une reine
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
A l'arrivée, la déception : l'académisme atone et une intrigue de palais répétitive ont pris le pouvoir. Dans le rôle-titre, Emily Blunt semble, elle aussi, avoir abdiqué son beau tempérament.
-
Lisse et propret, hermétique à toute considération d'ordre historique ou politique, ce portrait hagiographique ne s'aventure jamais hors de la bulle dorée de la monarchie, où la souveraine apparaît comme la quintessence de la femme idéale : bonne épouse, bonne mère, indépendante et autoritaire mais sachant écouter les conseils que lui prodiguent les hommes... Dans ce registre on préfèrera le déchaînement pop du Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui avait au moins le mérite de proposer une forme originale.