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Sur un scénario de Simon Reggiani, Sport de filles explore le monde très codifié et peu démocratique des championnats équestres. Librement inspiré de l’entraîneur de dressage Patrick Le
Rolland, le protagoniste joué par Bruno Ganz est un ange déchu, un homme que la gloire et les conquêtes passées n’ont pas guéri de cette impression qui le tenaille d’avoir été, comme les équidés du haras, « acheté » par sa riche épouse. Face à ces aristocrates d’un autre temps, le personnage de la fille d’écurie interprété par Marina Hands a tout pour être convenu. De fait, les luttes qui s’ensuivent (de classes, de pouvoir) ne brillent pas par leur originalité. Mais Patricia Mazuy a déjà prouvé, de Peaux de vaches à Saint-Cyr, qu’elle est une cinéaste rare, capable
comme personne de filmer les femmes rugueuses et énergiques. Son héroïne est une enfant qui a mal grandi. Elle reste colérique, inconsolable, mais déploie une grâce singulière dès qu’elle se retrouve sur un cheval. Marina Hands se sort très bien de ces zones d’ombre, et la très belle lumière de Caroline Champetier fait le reste.
Toutes les critiques de Sport de filles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A travers ce microcosme, les enjeux sont universels, : argent, pouvoir, domination, séduction, humiliation.
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Sport de filles se révèle ainsi un film merveilleux, qui fonde sa morale, comme les vieux westerns, sur l'action des personnages, sans prétendre nous donner de leçons.
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Dans son mouvement général comme dans ses petites mécaniques internes, Sport de filles fait parfois l’effet d’une double et brillante traduction du monde à laquelle s’attacherait la mise en scène de Patricia Mazuy.
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Sport de filles est un film sexuel, sur les rapports étonnants entre l’homme et la bête, les hommes et les femmes, les femmes entre elles.
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Une jeune cavalière, fan de dressage, tente de se faire accepter par un entraîneur vieillissant et génial... Etrange film où la mise en scène, précise, physique, fait oublier un scénario par moments convenu. Marina Hands dans son meilleur rôle...
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Patricia Mazuy dessine de beaux portraits de femmes solitaires, en révolte contre une autorité qui les enserre dans un étau de conventions et de devoirs. (...) Comme son héroïne, le film emprunte une ligne narrative accidentée, pas toujours très maîtrisée, mais ménageant des moments d'une rage désespérée et poignante.
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Les chevaux semblent inspirer les réalisatrices : en 2007, Valérie Guignabodet signait Danse avec lui, où Mathilde Seigner se reconstruisait sous la férule de Sami Frey. L’héroïne de Patricia Mazuy n’a de gracieuse que le prénom. En dehors des chevaux, rien ni personne ne trouvent grâce à ses yeux. Une radicalité qui déteint sur l’ensemble du film en dépit de l’interprétation de Marina Hands, elle-même excellente cavalière.
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On voudrait bien se laisser séduire par cette histoire qui se déroule dans le milieu codifié et élitiste des championnats équestres. (...) Hélas dès les premières minutes tout cloche. Les dialogues sonnent faux et le visage fermé de l'héroïne (...) n'arrange rien. (...)Reste de belles images de dressage et la grâce retrouvée de Marina Handsdès qu'elle monte à cheval.
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Si l’on part du principe que l’équitation est le troisième sport pratiqué en France, alors ce film peut disposer d’un solide réservoir de spectateurs. Le grand public enfourchera de son côté une histoire solide portée par des acteurs convaincants parmi lesquels, inattendue dans cet univers, Josiane Balasko.
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Dialectique de la domination sociale et sexuelle (...), interprétation de très haut niveau : le meilleur film de Patricia Mazuy depuis "Travolta et Moi".
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Investie Marina Hands va jusqu'au bout de son personnage avec une conviction communicative. Hélas, le scénario n'a pas la finesse du pur-sang, mais la lourdeur d'un cheval de trait. A l'arrivée, un bon documentaire équestre plaqué sur un téléfilm un peu bourrin...
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Avec ce film pas si "féminin", Patricia Mazuy veut nous plonger dans le monde sale et passionné de la compétition hippique, mais nous laisse à distance d’un univers dont les voies semblent difficilement pénétrables...
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Tout sonne faux dans cette histoire au petit trop, sauf les chevaux.
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Autours de Marina Hands, une fois encore chavirante dans ce rôle complexe tendu entre innocence et sauvagerie (...) chevauche une fiction mal élevée et rebelle.Où certains effets appuyés du scénario sont palliés par une mise en scène à fleur de peau, épousant à merveille la rage sourde de son héroïne.