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Né en Allemagne de parents afghans réfugiés, Burhan Qurbani traite, dans ce premier long, de la difficulté à concilier islam et modernité à travers les parcours de trois Berlinois : un policier épris d’une immigrée clandestine dont il a accidentellement tué l’enfant ; une fille tentée par l’intégrisme après un avortement difficile ; un jeune ouvrier homosexuel et musulman. Au milieu de tout ça, un imam modéré tente d’apaiser les esprits. Le réalisme glacial de Shahada n’en fait pas un film romantique idéal, mais le point de vue ne manque pas d’intérêt.
Toutes les critiques de Shahada
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste Burhan Qurbani réalise son premier long métrage avec l'ambition de traiter un sujet sensible et de faire tomber le masque des préjugés et des non-dits.(...) En contournant le format documentaire, il s'offre beaucoup de liberté d'expression, mais essouffle sa dynamique narrative au profit de séquences exacerbées. Si au final le message est passé clairement, Shahada s'éparpille sur trois tableaux et à parfois du mal à creuser ses sujets.
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Une flamboyante peinture du calvaire enduré par des immigrés musulmans confrontés à la difficulté de vivre à l'occidentale tout en respectant les interdits de l'islam. D'origine afghane, le réalisateur affaiblit toutefois quelque peu son propos par excès de pathos. s trois mélodrames apparaissent comme des vœux pieux.
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Ces destins composent un tableau des problèmes d’intégration des secondes générations d’immigrés et dressent un beau portrait d’une société allemande en pleine mutation.
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Un sujet ambitieux traité avec maladresse et lourdeur
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Burhan Qurbani est d'origine afghane. Jeune. Visiblement sincère. Un rien trop inexpérimenté, encore, pour maîtriser pleinement le film choral : entre les trois histoires qu'il alterne, ça grince, par moments... Ce qu'il réussit parfaitement, c'est de métamorphoser, au gré de scènes étrangement belles, élégantes et intenses, les doutes et les atermoiements de ses personnages en une errance physique et mentale. Dans ce polar nocturne - ou plutôt cerné par les ténèbres -, chacun semble chercher, sans cesse, la lumière qui se dérobe.