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Pour réaliser ce Rêves d’or dont le sujet rappelle un autre premier long métrage, Sin nombre (2009), de Cary Fukunaga, le réalisateur espagnol Diego Quemada-Diez a adopté une approche documentaire tout au long de la production. Avant même l’écriture du scénario, il a recueilli pendant des années les témoignages de plusieurs centaines de candidats au voyage. Il en a ensuite tiré une synthèse qui montre, à travers quelques personnages, l’essentiel des obstacles rencontrés au cours de cette entreprise périlleuse, dont le succès passe nécessairement par l’entraide. Sa méthode de tournage a consisté à mettre en situation les acteurs (non professionnels), à charge pour eux d’improviser. En résulte un réalisme très convaincant qui donne l’impression d’assister en direct aux événements, des plus touchants aux plus terribles. Par cette reproduction de la vie dans ce qu’elle a d’imprévisible, le film rappelle que personne n’est en sécurité. Pas même le spectateur.
Toutes les critiques de Rêves d'or
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce premier long-métrage suivant pas à pas le parcours du combattant de migrants clandestins à travers l’Amérique centrale est une œuvre implacable qui glace les sangs. Indispensable.
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Rêves d'or est un film important, un de ces films qu'on se félicite d'être allé voir après l'avoir vu ; un film que l'on passera son temps, ensuite, à recommander.
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Sans artifice ni fioriture, cette collision entre Sin Nombre et Stand By Me distille l’émotion au goutte-à-goutte et nous laisse sonnés avec son dernier plan où cohabitent apaisement et désespoir.
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Quittant le Guatemala, trois ados s'embarquent sur des trains de marchandises et marchent à n'en plus finir pour gagner Los Angeles. Leur jeunesse est magnifique, leur insouciance encore possible sur le chemin qui va faire d'eux des migrants, des proies... Sensible, éclairant, impressionnant.
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Ce film primé à Cannes n'a pas la force dramatique et visuelle de "Sin Nombre" de Fukanaga, sur une trame voisine, mais il marque au fer rouge.
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Très belle surprise en provenance d’un jusqu’ici technicien du cinéma espagnol chevronné qui avec ce premier film aborde de front le problème de l’immigration clandestine en Amérique du sud. C’est rude, sans concession et surtout d’une sombre justesse.
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Juste, sensible et impactante, la mise en scène de ce premier film fait montre d'une grande maîtrise mais aussi d'une certaine froideur. Voire parfois d'un manque de sincérité.
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Dans "Rêves d'or", on est loin du sacrifice aux codes du thriller, à l'esthétique racoleuse matinée de pathos de [Sin Nombre]. (...) Le lourd fatalisme [plombe] la dernière partie du film (...) qui empêche ces "Rêves d'or" de conserver la grâce de ces audacieux partis pris romanesques.
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Une chronique initiatique douce-amère sans concession.
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Diego Quemada-Diez, dont c’est le premier film, signe un drame de l’immigration à la Ken Loach, une épopée réaliste, avec peu de paroles. Un peu long, le voyage de ces personnages à la recherche d’une vie meilleure est à la fois terrible et émouvant.
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Un grand film, à la fois délicat et violent, sur le destin des migrants sud-américains vu par le prisme de l'adolescence.
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D’une réelle force documentaire, remarquablement interprété et mis en scène avec talent, Rêves d’Or s’impose avec force et témoigne d’une réalité terrible, tout en laissant s’exprimer, à travers les relations nouées par ces trois jeunes, une dimension plus intime.
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Rêves d’or est un drôle de modèle de cinéma contemporain : premier film d’un jeune Espagnol, tourné au Mexique, cherchant à s’inscrire dans les flux vagabonds de la misère, il semble dessiner lui-même un courant migratoire, donnant le sentiment d’un film apatride et, au sens noble, mondialisé.
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Son réalisateur, qui tient constamment la violence hors champ, signe un très beau premier film à hauteur de gosse sur la perte de l’innocence, les limites d’un rêve et l’infiniment petit (le personnage de Juan) confronté à l’infiniment grand.
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Un film abrupt, sans concession, si ce n’est celle de montrer la brutalité de la réalité.
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Dommage que l’effet de réel soit parfois gâché par un scénario trop formaté (…), et surtout une fin assez lourde dont le symbolisme trivial tranche radicalement avec le réalisme cru qui faisait la force du film.
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Premier long métrage du jeune Diego Quemada-Diez, connu pour avoir tenu la caméra de quelques auteurs hollywoodiens, Rêves d’or suit le voyage acharné de trois jeunes Guatémaltèques vers les États-Unis. Après une mise en place pataude, le film trouve son équilibre et suit même une étonnante direction.
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Vu les faits, on ne déflore rien en écrivant qu’ils partirent quatre mais se virent moins nombreux en arrivant au port. Mais la force du film, c’est bien cette façon dont docu et romanesque se nourrissent et se déjouent l’un l’autre, sans misérabilisme, dans une même résignation inscrite dans leur regard : celle d’avancer, de faire table rase et de rêver d’ailleurs malgré tout.