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Stéphanie, 16 ans, a grandi à La Courneuve entre une mère toquée et un beau-père violent. Elle se réfugie dans les livres, danse comme une déesse et voudrait s’envoler pour Paris. Transposé par son auteur avec l’aide de Sylvie Verheyde, le roman autobiographique de Sylvie Ohayon revisite les années 80 d’une gamine a priori mal barrée. Ce regard immersif donne une chronique colorée, drôle et nostalgique, avec jean taille haute et chansons de Jean-Jacques Goldman. Si dure soit-elle, la banlieue présentée ici sent encore bon l’amitié, la solidarité, le respect intercommunautaire – malgré quelques dérapages langagiers (trop?) vite oubliés – montrant à quel point la situation s’est enlisée depuis. Dommage que le film se perde dans des scènes convenues et qu’on ait du mal à croire aux adultes, à cette conseillère d’orientation bornée, à ce beau-père pathétique, à la prise de conscience finale de la mère, déphasée tout au long de l’histoire. Pour autant, le portrait de cette jeunesse, incarnée avec fougue par le duo Doria Achour-Soumayé Bocoum, dégage une belle énergie vitale. Un message d’espoir.
Toutes les critiques de Papa Was Not A Rolling Stone
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La romancière signe un film très abouti -adapté du livre qui racontait sa propre histoire-, dialogué avec une réjouissante verve et pour ne rien gâcher remarquablement joué.
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Un petit film comme ça, qui a le goût du bonheur. Franchement, ça ne se boude pas !
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(...) le film est parfois un peu mièvre sur le mode "voyez comme on vit bien tous ensemble". Mais on y retrouve un ton et quelques saillies, comme celles de la conseillère d'orientation, incarnée par Pascale Arbillot. Comme on est conquis par l'interprète principale, Doria Achour.
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Tirée d'une histoire vraie sans doute poignante, cette chronique n'échappe pas au sermon "exemplaire" et un brin simplet dans sa sincérité manifeste.
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Certains personnages sont parfois à la limite de la caricature mais la fraîcheur et la sincérité du propos emportent souvent l'adhésion.
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La reconstitution sent bon la nostalgie et certains dialogues ont du punch.
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A l'écran, le beau-père brutal, la mère évaporée et La Courneuve des années 1980, cadre du récit, sont réduits à des caricatures épaisses. Seuls l'héroïne, campée par Doria Achour, et ses potes de lycée apportent une note de naturel à ce défilé de gros sabots.
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Grandement autobiographique, le premier long-métrage de la romancière Sylvie Ohayon réfute toute sensiblerie nostalgique, évite les clichés sociétaux manichéens et dessine une oeuvre au rythme fluctuant que porte l'énergie revêche de son héroïne et de son actrice principale.