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En périphérie de Tokyo, Keiko est une femme sourde qui, quand elle ne nettoie pas les chambres d’un hôtel, s’entraîne à la boxe dans un club en péril. Poussée par son mentor, elle répète jour après jour les mêmes enchaînements, comme pour chasser la routine par une autre. Plus quête identitaire que véritable film sportif, c’est le rapport à soi face à un tel isolement sensoriel qui est ici abordé. Car pourquoi amplifier les bruits de la vie quotidienne, sinon pour nous rappeler qu’elle en est privée. Elle, rien ne la perturbe, si ce n’est son propre vacarme intérieur. Inspiré de l’autobiographie de la boxeuse Keiko Ogasawara, La Beauté du geste observe, de manière détachée mais toujours avec grande simplicité, le cheminement émotionnel d’une femme mutique en quête de sérénité.