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Le sujet est passionnant : l’intervention lors de la prise d’otages d’un bus scolaire en 1976 à Djibouti, encore colonie française, qui a posé les bases de la création du GIGN. L’ambition est évidente : mêler audacieusement film d’action et moments de vannes bravaches façon Les Morfalous. Mais à l’écran, rien de tout cela ne fonctionne. La faiblesse des dialogues et le flottement de la mise en scène (qui emploie au compte-gouttes, et jamais à bon escient, ralentis et split screen) empêchent de déployer la tension censée entourer un tel récit, à l’exception de sa bien tardive dernière ligne droite. Comme si Fred Grivois (La Résistance de l’air) ne parvenait jamais à trouver le ton juste pour embrasser ce sujet historique aux conséquences humaines encore douloureuses cinquante ans plus tard, ainsi que le révèle un carton final.