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Comédie non-sensique sur les JO, mélange de slapstick, de satire mauvais esprit et portrait hilarant d’un inadapté social, le premier film de Jérémie Sein est un OVNI dans lequel Benjamin Voisin impose ce qu’on appelle une véritable vis comica : il a trouvé son clown. Le jeune acteur incarne Paul, un champion de tir surdoué, un peu gauche et très puceau, qui se retrouve au village olympique pour les JO de Paris. Alors que la délégation Française multiplie les échecs, Paul va devenir la dernière chance de médaille. Mais un voisin de chambre très embarrassant (Rivaldo Pawawi au flegme imparable), sa coach très envahissante (Emmanuelle Bercot, qui est toujours fantastique dans la comédie) et un patron des sports très gênant (Grégoire Ludig en ex-judoka - l’arme fatale du film) vont lui mettre des bâtons dans les roues. Sein, qui appartient à la team de la série Parlement signe un film mordant, qui avance entre la BD ligne claire (on pense beaucoup à Gaston Lagaffe), la comédie sociale et cinglante des 70s françaises, et les classiques américains totalement régressifs (les ombres de Judd Apatow et de Steve Carell planent fort sur ce film). Si la réalisation est incroyablement précise tout en étant très libre voire allègrement libertaire, si l’écriture évite tous les pièges du genre, L’Esprit Coubertin ne serait rien sans son brillant casting dominé par un Benjamin Voisin fantastique. L’acteur y confirme son statut de surdoué de sa génération.