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Rappeur remarqué en Angleterre (sous le pseudo de Plan B), acteur à ses heures (notamment dans Harry Brown, de Daniel Barber), Ben Drew semble avoir trouvé sa vocation à en juger par ce premier long bourré d’ambition. Celle d’un conteur multimédia qui maîtrise toute la chaîne de création – il a écrit, réalisé et mis en musique ce Ill Manors – pour sonder une réalité qu’il connaît trop bien : la vie et les combines dans le quartier de Forest Gate, où le film a été tourné. Chaque image transpire l’authenticité, et l’assurance avec laquelle Drew, 29 ans, dissèque le cycle de la violence qui gangrène les banlieues de Londres le pose comme un alter ego inspiré du John Singleton de Boyz’n the Hood. Ill Manors a parfois les yeux plus gros que la caméra et aurait gagné à être délesté de plusieurs sous-intrigues, mais il révèle un cinéaste à l’avenir autrement plus radieux que celui de ses personnages.
Toutes les critiques de Ill Manors, La Cité de la Violence
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Bref, des destins, sinon brisés, en tout cas bien amochés, qui ont comme originalité d’être mis en scène par le leader de Plan B, fer de lance du rap anglais. Le tout mêlant le polar Scorcesien à des clips de rap savoureux narrant ces personnages et leurs pathétiques trips avec inventivité et intensité.
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Narration en rap et montage clipé sont les atouts de cet ovni surprenant qui marque l'arrivée d'un réalisateur brillant. Un mariage réussi entre références personnelles et cinématographiques, allant de Guy Ritchie à Nicolas Winding Refn.
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Pour son premier film, le rappeur Ben Drew prouve que l'on peut manier la caméra avec la même rage et la même efficacité que le micro. Assimilant Tarantino et Winding Refn, son film choral dévoile avec force la réalité du quartier de Forest Gate. Une réussite.
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Loin de lasser, Ill Manor donne envie...
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La réalité montrée est dure, mais le talent solide.
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Une oeuvre contestataire finement élaborée.
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Le propos est complètement décrédibilisé par la forme clipesque de la mise en scène et une histoire façon « marabout bout de ficelle » ultra artificielle. On pense forcément à Harry Brown dont Ill Manors est le pendant un peu raté.
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L’ensemble ne manque pas d’allant (souvent) ni de talent (parfois), mais souffre d’une balourdise qui, sur la durée, gagne le fond comme la forme.
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Quelque part entre ‘La Haine’ et le Scorsese des années 70 (ouvertement cité), ‘Ill Manors’ dérange, surprend et n’est évidemment pas sans faire écho aux émeutes londoniennes d’août 2011. On finit alors par se dire que le rap anglais – même grand public, comme peut l’être celui de Plan B – c’est tout de même autre chose que les clashs guignolesques entre Booba et La Fouine…
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Réalisé et mis en musique par Ben Drew, phénomène du rap et de la soul anglais plus connu sous le nom de Plan B., Ill Manors est une fresque ambitieuse, énergique, souvent très maladroite, que sa grande violence, peu tempérée par les nuances intéressantes du personnage principal, réserve à un public résistant.
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Dans un quartier difficile du London East, les destins croisés de plusieurs marginaux qui tentent de survivre sur fond de trafics et de règlements de compte. Ben Drew, plus connu sous le surnom de Plan B, est un chanteur anglais de rap. Il signe ici son premier long métrage, imprévisible, violent, stimulant, mû par une énergie brute.
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Un film choc réalisé par le rappeur britannique Plan B, empreint de sa propre histoire, loin de l’académisme formel des incursions cinématographiques de 50 Cent et Eminem.