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La première séquence de Contagion est très prometteuse, s’attardant sur des objets (écrans tactiles, digicodes, claviers, etc.) touchés par Beth (Gwyneth Paltrow) et son entourage. Lorsqu’on apprend qu’elle est atteinte d’une maladie hautement contagieuse, la paranoïa s’installe et annonce un colossal cauchemar viral. Mais curieusement, Soderbergh désamorce aussitôt la tension en se dispersant dans trente-six directions différentes, comme s’il n’avait pas voulu (ou pas pu) exploiter le potentiel dramatique d’une contamination planétaire. (...) On aurait aimé sortir de la salle en étant contaminés par de nouvelles obsessions : besoin de se laver les mains à tout bout de champ, refus de taper son code bancaire sans avoir préalablement désinfecté les touches de l’appareil, peur panique d’effectuer des gestes auparavant anodins, comme serrer la main de quelqu’un ou se toucher le visage... Mais, lorsque le générique défile, on a déjà tout oublié.
Toutes les critiques de Contagion
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) voilà un film nerveux, tendu, haletant et passionnant. Laissez-vous gagner par la fièvre.
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Une efficacité et une concision terrifiantes (...)
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(...) Soderbergh décrit avec minutie le cheminement de ce cauchemar planétaire. Il multiplie les pistes et sait parfaitement réveiller cette peur indicible, cet instinct de survie qui sommeillent en nous.
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Contagion hérite plus du remake de Body Snatchers (L'Invasion des profanateurs) par Philip Kaufman que d'un grand film d'actualité, malgré sa proximité encore brûlante. Soderbergh est à la lisière du fantastique, il n'est pas sans jubiler de faire du film catastrophe, cinéma de l'angoisse chauffant à blanc les peurs du présent. Le plus grand danger est psychologique.
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C’est un peu le film de zombies de Steven Soderbergh. Une fable où l’homme, confronté à un virus mortel, montre le pire de lui-même. Un film catastrophe choral dont l’ultraréalisme glaçant, aux antipodes du spectaculaire hollywoodien d’un « Alerte », est contrebalancé par un parterre de superstars (Gwyneth Paltrow, Matt Damon ou Kate Winslet, pour ne citer qu’eux). Il y a des personnages fascinants, comme cette « détective des virus », interprétée par Marion Cotillard, qui enquête sur les origines de l’épidémie, ou ce bloggeur adepte de la théorie de la conspiration, joué par Jude Law. Impressionnant de maîtrise, le film est une mécanique de précision qui tresse toutefois un peu trop de fils narratifs pour une durée resserrée (1h46). « Contagion » aurait fait une grande mini-série.
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Multipliant lieux, décors et figuration, Soderbergh surfe sur son récit sans réellement le mettre en scène.
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Malgré un casting de luxe, le film ne tient pas ses promesse et n'apporte absolument rien de neuf sur le thème. Des personnage sans épaisseur, un scénario confus, aucune émotion... Un beau gâchis !