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De nombreux documentaires insistent sur l’environnement dans lequel ils se déroulent mais n’en tirent souvent aucune vision scénographique. Tout au plus cela sert-il de prétexte à un défilé arbitraire de personnages. Dans les allées de cette "Casse", les portraits ont autant de valeur que le décor. Non seulement Nadège Trebal filme bien la « ferraille », mais elle sait également filer intelligemment la métaphore attendue, celle qui transcende ces hommes brisés par la vie, à réparer, en kit, de seconde main, etc.
Toutes les critiques de Casse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ces glaneurs venus d'Afrique Noire, du Maghreb ou de Serbie se racontent en dialoguant sous le regard empathique mais jamais inquisiteur de la cinéaste qui filme ce lieu de désintégration avec une élégance rare. Et la casse qui donne son titre à ce film politique poétique devient celle sociale d'êtres humains en lutte ou usés. Beau et fort.
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Ce qui s'annonçait comme un film sur l'envers de nos sociétés de consommation ouvre alors son théâtre de pièces détachées à une relation intime, inquiète ou douloureuse, du déracinement. En connectant deux champs apparemment disjoints, Nadège Trebal leur ouvre une caisse de résonance inédite, doublement métaphorique, loin de la componction usuelle des films sur l'immigration. Elle livre un beau film sur l'arrachement qui gît aujourd'hui au coeur de notre conception du travail.
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Elégamment, la réalisatrice se fraie un chemin dans ce chaos de métal, filme les hommes dans, sous et sur les machines, enregistre des récits de précarité et d'épopées migratoires. Il lui suffit parfois d'un plan sur un visage pour dire la dureté d'une existence condamnée à la survie.
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Casse, un mot qui est aussi le miroir des difficultés de certains dans la société. Les hommes y dévoilent leurs talents et parfois leurs difficultés. Ça sent le cambouis,
l’huile de vidange et l’humanité jusque sur l’écran.