Ce soir à 20h50, Canal+ diffuse le téléfilm Mon père, Francis le belge, adapté du livre-confession de Sylvie Borel, la fille de Francis Vanverberghe dit Francis le belge.Le 27 septembre 2000 à 16h, Francis le Belge meurt assassiné dans un bar près des Champs-Elysées à l'âge de 54 ans. Pour les médias, c'est la mort du dernier parrain marseillais et la fin de toute une époque du grand banditisme français.Proxénète, trafiquant de drogue, truand de Marseille…Francis le belge a collectionné les casquettes et joué avec sa vie et celle des autres jusqu'à son dernier souffle.Ce biopic propose d'aborder les différentes facettes du parrain à travers les yeux des femmes qui ont partagé sa vie.Dans le rôle du bandit séducteur, Pio Marmaï donne la réplique à Vahina Giocante, Nina Meurisse ou encore Guillaume Gouix.Interview de Vahina Giocante Quel homme se cache derrière Francis le Belge, dernier parrain marseillais, assassiné à Paris en 2000 ? Cette fiction est adaptée du livre éponyme de Sylvie Borel, l’unique fille du bandit. On découvre celui-ci vu du point de vue de sa fille et de son épouse, magnifiquement jouée par Vahina Giocante…Les femmes de bandit, d’habitude peu montrées, sont ici les héroïnes. Que pensez-vous de ce parti-pris ?On démystifie l’image du parrain et l’on plonge dans une réalité qui n’a rien de glamour. Mon personnage reste une mère avant tout. Elle crée une bulle avec sa fille. Etant moi-même maman de Nino, 9 ans, je me suis sentie en empathie.Avez-vous rencontré Joëlle Borel, que vous interprétez sous le nom de Marion ? Non, elle n’a plus envie de remuer tout ça. Mais elle m’a donné son approbation via sa fille, Sylvie, avec qui j’ai parlé. J’ai eu plus de liberté que Pio Marmaï, qui incarne Francis le Belge, donc quelqu’un connu de tous. Joëlle était dans l’ombre. Ma seule crainte était de la décevoir, elle.Absent, infidèle, violent, le Belge exerçait une emprise morale terrible sur elle…Sylvie est tombée folle d’amour avant qu’il ne devienne un voyou. Ils ont grandi ensemble, dans le quartier de la Belle de mai, à Marseille. C’est une héroïne. Il y a chez elle une dimension sacrificielle. Elle a eu la témérité de le quitter mais, après des dépressions et des cancers, elle continue de payer dans sa chair ses années de déni.Emmanuelle Touraine
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