C’est ce que montre une étude récemment publiée.
Les exploitants des salles de cinéma ont vu arriver avec frayeur les plateformes de streaming dans le courant des années 2000. Celles-ci ont connu un essor pharamineux ces dernières années - Netflix compte aujourd’hui 137 millions d’abonnés dans le monde -, modifiant radicalement les habitudes de consommation de films. Une étude réalisée auprès de 2 500 personnes par le cabinet d’étude EY montre pourtant que le streaming n’aurait pas d’impact négatif sur la fréquentation des salles de cinéma, comme le rapporte le site Variety.
Le Top 10 des meilleures nouvelles séries de l'année 2018 selon PremièreSelon cette étude, les spectateurs qui vont le plus souvent au cinéma sont également ceux qui consomment le plus de contenu en streaming. La salle de cinéma et la plateforme de streaming seraient donc davantage complémentaires qu’on ne le pense. Ceux qui voient au moins neuf films en salle par an déclarent regarder du contenu en streaming 11 heures par semaine en moyenne, contre 7 heures pour les spectateurs qui ne vont qu’une ou deux fois au cinéma par an.
L’essor du streaming aurait un effet beaucoup plus important sur les chaînes de télévision payantes, qui sont en perte de vitesse pour la plupart d’entre elles. Il n’empêche que la fréquentation des salles de cinéma ne cesse de diminuer, et ce depuis les années 1950. Un spectateur français voyait en moyenne 9,1 films en salles en 1955 contre 3,1 en 2015. Le nombre de films vus en salle par Américain est quant à lui passé de 14,2 à 3,7 entre 1955 et 2015. Le développement de la télévision et de nouveaux supports de diffusion (cassette vidéo, laserdisc, DVD) sont largement responsables de cette baisse de fréquentation.
Les séries Marvel n'arriveront pas sur Disney+ avant 2020De plus en plus de réalisateurs se lançant dans l’aventure du streaming - les frères Coen avec La Ballade de Buster Scruggs, Alfonso Cuaron avec Roma, Martin Scorsese avec The Irishman, Guillermo del Toro avec Pinocchio … - la véritable question ne porte pas tant sur la fréquentation par les spectateurs des salles de cinéma que sur la production et la diffusion en salles des futurs films.
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