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Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    On avait découvert le Singapourien Anthony Chen avec Ilo Ilo, subtile chronique familiale récompensée par la Caméra d’or au Festival de Cannes 2013. Le voici de retour avec un portrait de femme complexe : Ling, prof d’anglais, mal mariée, son beau-père grabataire à charge et un désir d’enfant inassouvi. Ling s’injecte régulièrement des hormones dans le ventre, toute seule dans sa voiture, avant de donner ses cours. Sa rencontre avec Wei Lun, un étudiant esseulé, va être à l’origine d’une remise en question... À la manière d’un peintre impressionniste, Chen procède par petites touches émotionnelles dont l’addition finit par rendre concret le bouleversement intime de Ling. À travers sa trajectoire, c’est aussi toute une société patriarcale déclinante que le film dépeint sans fard.