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Deux ans après l’étrange Curling, le Québécois Denis Côté signe une version lesbienne de L’Inconnu du lac où deux ex-taulardes devenues amantes vivent au fond des bois dans la
peur d’une menace indistincte. À la manière d’Alain Guiraudie, Côté instille le malaise par un mélange d’ellipses déconcertantes et de longues plages contemplatives, sauf qu’ici l’intrigue ne décolle jamais vraiment et que les personnages ne sont pas très sympathiques. Élégiaque et décalée, l’ambiance est au rendez-vous, mais il lui manque l’ivresse et un
certain mystère.
Toutes les critiques de Vic + Flo ont Vu un Ours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Conte cruel peuplé de monstres et de tendres amoureuses en péril, le film affirme sa singularité de bout en bout.
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Le style de Côté, parcouru de trous et de ruptures de ton, fait naître des surprises à chaque recoin d’un thème balisé – l’inquiétude amoureuse – et slalome sur les voies pourtant rigides de la fatalité.
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Avec ce film de genre atypique, Denis Côté dévoile une nouvelle facette de son talent. "Vic + flo ont vu un ours" est une tragédie fiévreuse dont la mécanique ne cesse de se dérober à notre perception.
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Denis Côté (...) invente un surréalisme crépusculaire (...). Comme un pied de nez magistral à l'air du temps, le nôtre, qui s'imagine qu'un autre monde est possible.
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Ce psychodrame intime avec des pointes de thriller, d'humour noir, voire de folie mérite le détour. Romane Bohringer et Marc-André Grondin (CRAZY) sont méconnaissables. Et excellents.
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par Ursula Michel
Vengeance, solitude, peur de l’abandon, les écueils parsèment le chemin des deux héroïnes. Mais ce qui pourrait ressembler à un énième drame sentimental se teinte astucieusement d’une noirceur inattendue, bringuebalant le public vers un revenge movie définitivement pessimiste.
Repéré en festival depuis quelques années, le jeune cinéaste québécois ‘impose avec un thriller intimiste, original et sylvestre.
le Canadien Denis Côté distille une ambiance étrange et sardonique faite de situations insolites, de dialogues insolents et de rapports amoureux ambigus. Mais égare ces qualités dans un scénario à la ligne directrice trop floue.
Le Québécois Denis Côté signe là une fiction beaucoup plus linéaire qu'à son habitude. En dépit d'un formalisme un peu surfait, l'atmosphère et l'interprétation emportent la mise.
Sur une intrigue étrange, ce film tient grâce à ses actrices Pierrette Robitaille et Romane Bohringer. Mais tel un ours à demi léché, il est moins abouti que l'émouvant "Curling"
Denis Coté tente ici, un film hybride entre love story, thriller plus moins mafieux et burlesque (...) mais en l'absence d'enjeux dramatiques clairs, le film se dilue progressivement, jusqu'à disparaître tout à fait.
On n'y comprend rien. On en sort épuisé avec le sentiment de s'être fait piéger.