Toutes les critiques de Under the Skin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    À propos de ce troisième long métrage du rare Jonathan Glazer (trois films en treize ans), l’appellation tant galvaudée d’ovni est justifiée par la nature extraterrestre du personnage féminin principal, dont le spectateur est invité à partager le point de vue à défaut de se mettre dans sa peau. L’effet est obtenu par le recours à une variété de styles a priori incompatibles mais qui s’assemblent en une miraculeuse alchimie, entre psychédélisme et réalisme documentaire. Le début, qui suggère l’arrivée de l’alien sur Terre, est filmé comme l’approche de Jupiter dans 2001 – L’Odyssée de l’espace, tandis que les séquences décrivant la prédatrice en chasse sont tournées avec des caméras GoPro discrètes pour enregistrer les réactions de passagers qui ne savent pas qu’ils sont filmés. Loin d’être répétitif, le dispositif se fait complètement oublier et les images réalistes de l’Écosse contemporaine amplifient le sentiment d’aliénation vis-à-vis d’une humanité qui se caractérise par sa libido, sa compassion parfois, et souvent sa solitude. Au contact de ses proies, la chasseresse évolue, révélant des failles, multipliant les erreurs. Son comportement erratique est ouvert à l’interprétation,
    mais on la sent intriguée par la nature humaine au point de vouloir l’explorer par la seule voie qu’elle connaisse : le sexe. C’est un piège dont elle se sert et qui finit par se retourner contre elle. On peut y voir une métaphore de la condition féminine et de son ambivalence. Le script, adapté par Walter Campbell, s’est passablement écarté du roman original qui expliquait en détail que l’extraterrestre chassait des humains pour les transformer en nourriture. L’idée est à peine esquissée dans le film par une image quasi subliminale. Par ailleurs, la fille était représentée comme un assemblage maladroit des critères supposés de la séduction pour les aliens (lunettes, jambes courtes et très gros seins). Avec Scarlett Johansson dans le rôle, le résultat est très différent, l’actrice exprimant son étrangeté par sa seule gestuelle. Une séquence où elle trébuche, tournée à Glasgow en caméra cachée, montre que les passants ne l’ont pas reconnue. Si elle n’était pas le premier choix de Jonathan Glazer, elle enrichit le rôle autant qu’elle en bénéficie. Elle n’a jamais été aussi bien filmée. En oubliant la dimension satirique du roman et en le débarrassant d’explications finalement
    inutiles, le réalisateur a épuré l’histoire jusqu’à friser l’abstraction. Le résultat est une plongée dans un monde de pures sensations, fruit d’une harmonie inouïe entre l’image et le son.

Les critiques de la Presse

  1. Les Cahiers du cinéma
    par Mathieu Macheret

    Difficile d’ignorer que le film finit par se faire rattraper par son sujet. Peu importe, tant Jonathan Glazer aura jusque-là essaimé son film d’hallucinations fortes, de chimères impressionnantes, de transfigurations glaçantes, qui nous hanteront encore longtemps.

  2. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Un film fascinant qui, sous la peau de la science-fiction, interroge le statut de la star Scarlett Johansson et, plus largement, la puissance du cinéma.

  3. Vulture
    par David Edelstein

    Un film qui oscille entre un état hypnotique et un état narcotique, dans tous les cas il nous emmène dans un autre monde.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Tout comme l'objet de leur désir est autre qu'une femme, "Under the skin" est un film autre, un alien. [C'est] un récit de science-fiction, un poème érotique et romantique, un labyrinthe de miroirs qui exacerbe délicieusement les ambiguïtés du jeu dramatique. L'un des longs-métrage les plus excitants que l'on ait vus ces derniers mois.

  5. Voici
    par Ariane Valadié

    Un ovni à tête de star, formellement très beau, sombre, surréaliste, déroutant.

  6. La Voix du Nord
    par Christophe Caron

    Scarlett Johansson en alien chasseuse d'hommes : fascinant.

  7. Télérama
    par Louis Guichard

    Un film étrange sur notre étrangeté, stupéfiant de profondeur et d'inventivité. Avec Scarlett Johansson, géniale fausse brune pour jouer une fausse femme.

  8. St Louis Post Dispatch
    par Calvin Wilson

    Visuellement éblouissant mais pratiquement indéchiffrable.

  9. Philadelphia Inquirer
    par Steven Rea

    Under the skin va véritablement vous coller à la peau.

  10. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    L’immense qualité de "Under the skin" émane de sa narration pleine d’ellipses et de mystères non élucidés. Dans les motivations et la fin du processus extraterrestre, de l’évolution psychique de l’avatar… La magnifique mise en abîme, narrative et visuelle des victimes, plongées dans une étrange eau noire, les ténèbres absolues des teintes (le film se déroulant majoritairement la nuit), la parcimonie des dialogues… participent d’un film ambitieux et unique dans le champ des rares films de science-fiction adultes.

  11. Newsday
    par Rafer Guzman

    Under the skin n’est pas là pour déchiffrer son propos mais sa compréhension n’est pas non plus sa force.

  12. Ecran Large
    par Geoffrey Creté

    Under the skin aura ses détracteurs, appelés par un film impoli et rude. Mais quiconque se laisse séduire par l'étrange sera envahi d'émotions insoupçonnées, véhiculées par une œuvre infiniment belle et choquante.

  13. Paris Match
    par Yannick Vely

    "Under the Skin" séduira, désorientera, bouleversera, choquera ou ennuiera. Mais il laissera personne indifférent, ce qui, en ces temps d’aseptisation générale des codes cinématographiques, est ô combien stimulant.

  14. Minneapolis Star Tribune
    par Colin Cobert

    Le film le plus original jamais encore réalisé, est-il vraiment bon ? On en est moins convaincu, il y a de beaux moments de plénitudes.

  15. Le Point
    par François-Guillaume Lorrain

    Le très beau film (et très particulier) de Jonathan Glazer se veut être une expérience sensorielle, tactile, auditive, comme le cinéma tente parfois d'en proposer. Musique hypnotisante, lenteur planante : notre univers est vu de l'extérieur - beaucoup de scènes furent réalisées en caméra cachée - et dans les yeux d'une femme pas tout à fait comme les autres. On est dans une science-fiction qui ne fictionne guère sur notre réel. On est aussi entre David Lynch et Duel de Spielberg, univers ouaté où Johansson est fort troublante en mante religieuse et finalement humaine.

  16. Reel Film Reviews
    par James Berardinelli

    Under the skin est aussi existentiel qu’un film de science-fiction peut l’être, le spectateur devra être d’humeur méditative et rester comme cela pendant plus de 90 minutes.

  17. Metro
    par Marilyne Letertre

    Un vrai film d’auteur radical, dépouillé, clinique mais scotchant si vous acceptez de vous laisser embarquer dans cet univers à nul autre pareil.

  18. L'Humanité
    par Vincent Ostria

    Le plus remarquable à propos de ce film de science-fiction aussi hors norme que minimaliste, c'est qu'une actrice en vue comme Scarlett Johansson n'ait pas hésité à s'y risquer.

  19. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Le réalisateur utilise une mise en scène esthétisante et poétique (...). Etonnant et quand même prenant.

  20. Mad Movies
    par Gilles Esposito

    Pour tout dire, rarement une oeuvre aura retranscrit avec une telle acuité la sensation d'être étranger à son corps.

  21. Newark Star-Ledger
    par Stephen Whitty

    Un beau film hypnotisant.

  22. Transfuge
    par Frédéric Mercier

    "Under the skin" se fait alors documentaire extraterrestre, sorcier sur l'humanité. Dans ce film où le mystère est l'essence des choses, l'élucidation, l'interprétation achopperont toujours. Il faut changer nos réflexes de spectateur (...). Splendide ambition, accomplie, qui consiste à faire de nous des spectateurs neufs.

  23. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Par ses décors abstraits, son ambiance sonore envoûtante et les scènes répétitives en camionnette, Under the Skin, épuré jusqu'à l'abstraction, déroute. Après avoir été la voix virtuelle dont Joaquin Phoenix tombait éperdument amoureux dans Her, puis la Veuve noire, moulée dans une combinaison latex de Captain America-le soldat de l'hiver, Scarlett Johannsson confirme son statut de sex-symbol dont le pouvoir fantasmatique semble sans limites.

  24. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Plastiquement splendide, “Under the Skin” regarde la Terre comme une planète étrangère. Son dispositif seul, glaçant autant que systématique, ne saurait en amoindrir le trouble et la beauté.

  25. Libération
    par Julien Gester

    Un film au sensorialisme supérieur, pur récit plastique dont la lumière serait le principal agent, et l’actrice, l’écran absolu de ses projections numériques, l’alambic roi de ses passions glaciaires.

  26. Nouvel Obs
    par Nico Schaller

    Il continue de questionner la psyché féminine ainsi que notre rapport aux apparences et à l'identité physique avec ce trip sensoriel, anxiogène et formellement splendide dont la radicalité n'empêche pas une fin déchirante.

  27. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Le final organique et illuminé d'"Under The Skin", ravivant les vertiges du "Possession" de Andrzej Zulawski et du "Sombre" de Philippe Grandrieux, pourrait bien être l'une des visions les plus poétiques que vous verrez cette année au cinéma.

  28. Dauphiné Libéré
    par La rédaction du Dauphiné Libéré

    Un film étrange, entre polar fantastique et création d’art contemporain, où Scarlett Johansson se met à nu : même s’il faut beaucoup attendre, ça vaut le voyage…

  29. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Envoûtante et déroutante, l’adaptation du roman de science-fiction de Michel Faber, est surtout un exercice de style fascinant qui imprègne les sens par son étrangeté.

  30. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Le mélange de science-fiction épurée et de quotidien presque documentaire (le réalisateur a tourné certaines scènes en caméra cachée, avec des gens de la rue) est un pari audacieux. Mais, s'il jette parfois des regards puissants sur la solitude, le film malmène aussi la sensibilité avec des scènes troubles et effrayantes. Son propos est de nous déshabituer comme on se déshabille, pour inventer une sorte d'innocence sauvage dans notre manière d'aborder les réalités terrestres. Une innocence paradoxalement très sophistiquée, qui fait d'Under the Skin une curiosité stylistique. Ce qui est à la fois intéressant et limité.

  31. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    UNDER THE SKIN use avec intelligence de l’image de son actrice principale, Scarlett Johansson. De la SF expérimentale et sensorielle.

  32. Cinenews.be
    par Sophie Rizzi

    Si vous êtes tentés par du cinéma qui repousse les limites, vous devez absolument voir Under the Skin de Jonathan Glazer. Enfin un réalisateur qui ose quelque chose de différent.

  33. Le Canard Enchainé
    par David Fontaine

    Très peu de dialogues, une musique électronique sourde, une image très travaillée : ce film semi-expérimental (...) est à la fois fascinant et déroutant.

  34. Critikat.com
    par Benoît Smith

    "Under the Skin", volontairement ou non, ressemble singulièrement à son personnage : sous une peau trop parfaitement dessinée pour être honnête, il se révèle habité par une âme discrète mais véritable.

  35. Public
    par Florence Roman

    Envoûtant, mais un peu obtus.

  36. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Si on entrevoit les limites de cette mécanique qui, néanmoins, tourne un peu à vide, comme un clip "Under the skin" avec son rythme languissant, son économie de moyens et ses non-dits, marque l'esprit de façon durable. Un récit crépusculaire et résolument charnel.

  37. Positif
    par Vincent Thabourey

    "Under the Skin" nous balade d'effets numériques glaçants en tableaux désolés pour nous égarer dans une fable d'une élégante désespérence. Entre bluff et réelles intuitions de mise en scène, cet essai trouve peut-être sa vraie dimension dans la richesse de sa bande-son.

  38. Cinoche.com
    par Elizabeth Lepage-Boily

    Les artisans de Under the Skin sont certes talentueux, mais cela ne suffit bientôt pas; le film qu'ils proposent ne tire pas pleinement profit de son contexte intriguant. Trop de questions primordiales sont laissées sans réponse, ce qui empêche d'y voir un véritable commentaire sur la condition humaine.

  39. TLC - Toute la Culture
    par Hugo Saadi

    Avec Under the skin, le troisième film Jonathan Glazer, le réalisateur britannique nous offre une expérience visuelle mêlant la science-fiction et le thriller. Scarlett Johansson, seule actrice créditée au générique d’introduction est omniprésente et permet au film de voguer visuellement sur son personnage malgré les quelques remous d’un récit un peu trop saccadé.

  40. Elle
    par Françoise Delbecq

    Scarlett Johansson à la voix rauque si identifiable s’en sert peu dans ce film expérimental. Quasi muette, elle laisse sa plastique faire le travail! Objet de fantasme poussé à l’extrême, elle met l’homme face à ses contradictions,car lorsqu’il croit la posséder, il ne réalise pas qu’il signe son arrêt de mort. La femme fatale dans toute sa démesure et sa splendeur a devant la caméra de Jonathan Glazer un
    bel avenir!

  41. Version Femina
    par Valérie Robert

    Une fable sur la survie qui se déroule comme un poème ténébreux et mortifère.

  42. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    L’actrice est toujours aussi sensuelle en extraterrestre assassine et ses fans seront à la fête. Il n’est cependant pas impossible que le spectateurs moins sensibles à ses charmes finissent par trouver lassante la mise en scène m’as-tu vu de Jonathan Glazer, plus soucieux de multiplier les effets de style que de creuser la psychologie de ses personnages.

  43. L'Express
    par Christophe Carrière

    Scarlett Johansson se glisse dans la peau d'une extraterrestre venue sur Terre dans le seul but de séduire des hommes pour les faire disparaître. Under the skin hypnotise et ennuie.

  44. Gala
    par Carlos Gomez

    Under the skin propose un jeu inquiétant, morbide et fascinant à souhait. Mais faute de trouver un rebond dans le dernier tiers du film, il finit par lasser.

  45. New York Daily News
    par Joe Neumaier

    Joliment inquiétant mais décevant et insipide.

  46. Time Magazine
    par Richard Corliss

    Under the skin est monotone, c’est un mélodrame dont les frissons ont subi une ablation.

  47. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    Les questions existentielles primordiales se soulèvent mais restent pour l’éternité sans réponse, dans l’univers de Jonathan Glazer, qu’il a voulu plus empirique que rationnel, sans se soucier de savoir si le spectateur y trouverait sa place. Nous n’avons pas réussi en ce qui nous concerne.

  48. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    La beauté plastique de l’actrice et la beauté graphique des mises à mort ont beau être au rendez-vous dans ce film expérimental, n’est pas Tarkovski qui veut.