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Inédit en France, ce troisième long métrage d’Edward Yang (réalisé en 1986, vingt et un ans avant sa mort) manifeste déjà une grande maturité formelle et narrative. Sur un thème qui l’a toujours intéressé – les effets de la modernité sur les habitants de Taipei –, le cinéaste taïwanais parvient à évoquer simultanément les vies de plusieurs personnages n’ayant rien à voir les uns avec les autres et qui se croisent par hasard, le tout sous l’œil d’un photographe faisant vaguement office d’observateur neutre.
Le montage alterné accentue les différences entre le style de vie du médecin et celui de la délinquante, tout en rappelant l’universalité de leurs histoires de mensonges, de calculs et d’émotions trop longtemps contenues. Le résultat reste le même : il y a toujours quelqu’un qui souffre. Ce n’est pas nouveau, mais Edward Yang le dit déjà très bien dans ce film qui a l’air d’avoir été tourné hier.
Toutes les critiques de The Terrorizers
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une écrivain, un photographe, une prostituée s'y croisent, comme séparés d'eux-mêmes, vivants effets de l'aliénation moderne et de la terreur urbaine. Un art très personnel du récit, une pensée en action.
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Annonçant tous les thèmes qui trouveront une parfaite illustration dans son chef d’œuvre Yi Yi, ce troisième film matriciel du cinéaste nous révèle non seulement son exceptionnel don visuel, mais aussi la pertinence et la cohérence de son univers urbain délicieusement désespéré. Un grand film, assurément.
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(...) il y a une histoire, ou du moins plusieurs, comme une marqueterie dont on ne comprend pas bien le dessin, entre des couples et un meurtre. Le terrorisme (peu importe le rapport avec le titre), c’est toujours la quête et la construction d’une autre loi, à la logique imparable.