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« C’est le plus film le plus gigantesque que j’ai tourné. En fait, c’est le film le plus gigantesque que quiconque ait tourné depuis l’époque du muet », déclarait Christopher Nolan au magazine anglais Empire il y a quelques semaines, alors qu’il mettait la dernière main à The Dark Knight Rises, aka « le blockbuster le plus attendu de l’année ». Une promesse de monumentalité qui, derrière l’immodestie légèrement délirante, était finalement la seule option possible pour un super-auteur comme Nolan, condamné à envoyer du lourd après les triomphes public et critique de The Dark Knight et Inception.
Et sur ce terrain-là, pas de doute, le film va décevoir. Sans aller jusqu’à le comparer aux grands formalistes russes ou au génie visionnaire de Lang (que les choses soient claires : ce qui se passe ici est un chouïa moins impressionnant que Metropolis), TDKR risque tout simplement de doucher l’enthousiasme des fans de The Dark Knight : là où le deuxième opus de la trilogie filait comme une flèche, entièrement rivé à la trainée de poudre laissée dans Gotham par le Joker, ce troisième volet s’égare en digressions bavardes et en sorties de route scénaristiques, en scènes d’exposition inutiles et en maladresses Z, et semble constamment à la recherche de carburant. Long, très long (2h44), le film laisse sur les rotules, certes, mais plus épuisé que vraiment ébloui.
Pourtant, paradoxalement, c’est également grâce à son irrépressible esprit de sérieux que le film parvient, par bribes, à emporter le morceau. Si le propos politique de Nolan est très confus (le grand méchant Bane est un mix entre Robespierre, Ben Laden et Stéphane Hessel), sa volonté d’organiser la collision entre mythologie comics, thriller urbain et images de l’actu récente continue de payer. Une vision de Wall Street sous la neige, les ponts de Gotham qui explosent un à un, les exils à répétition d’un Bruce Wayne décharné, ou une scène bluffante de détournement d’avion, et le film décolle.
Christian Bale et Tom Hardy, eux, y croient dur comme fer (les corps-à-corps entre Batman et Bane sont monstrueux), à tel point qu’ils donnent l’impression de jouer dans un film à oscars plutôt que dans un blockbuster estival. Plein comme un œuf et inabouti à la fois, The Dark Knight Rises s’achève sur l’image d’une statue, dans laquelle il n’est pas interdit de voir celle que Nolan a patiemment construite à sa propre gloire film après film. On laissera à d’autres le soin de la déboulonner, en se contentant de lui conseiller, pour la prochaine fois, d’aller prendre l’air à des hauteurs moins asphyxiantes.
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« Tu as changé les choses. A jamais. » C’est ainsi que le Joker apostrophe Batman dans The Dark Knight : manière de dire qu’à travers Batman Begins, sorti trois ans plus tôt, et Dark Knight, Christopher Nolan rendait bankable la pratique des reboots hollywoodiens. Et affirmait au passage son statut de réalisateur le plus puissant des USA. Un projet conforté par le milliard de dollars rapporté par le film en 2008, et l’Oscar posthume pour Heath Ledger.
Quatre ans plus tard, les choses n’ont malheureusement pas changé. Pire : The Dark Knight Rises déçoit toutes les attentes. On nous promettait un film où la guérilla urbaine renversait Wall Street tandis que le dark knight se faisait exploser par un super-méchant ultime, on se retrouve avec un script qui s’inspire des actioners 90’s les plus banals, avec des terroristes anonymes grotesques, une bombe nucléaire nanarde et son discours attendu. « On devrait arrêter de jouer avec la vérité », s’exaspère Gordon (Gary Oldman, très fatigué). Et avec le spectateur ?Selina Kyle (Anne Hathaway, formidable à chaque scène et de loin le meilleur personnage de TDKR) cherche un programme appelé Table Rase : ce qui aurait pu être l’ambition du film -mettre un point final à la saga, tout passer au kärcher- n’est qu’un McGuffin à peine évoqué. Les quinze dernières minutes sont très loin de mettre un terme à la trilogie et ressemblent plutôt à une concession aux studios et à sa logique de suites (restez tranquilles : ce n’est pas un spoiler, il n’y a rien à spoiler). Quant à Bane, le constat est clair : outre sa voix horrible - gonflée à bloc en post-prod et qui vous explose à la gueule sans nuances - le personnage de Tom Hardy peine à acquérir une stature de grand méchant crédible et menaçant (dès qu’il parle), bien que sa très attendue scène de baston avec Batman soit assez intense. Techniquement, on se demande aussi comment certaines erreurs flagrantes ont pu passer l'étape du montage (l’arrivée de Gordon au repaire de Bane et son évasion, monument de maladresse, ou l’affrontement pseudo-Braveheart des flics et des terroristes).
Ces 164 minutes apparaissent définitivement comme les plus vaines de la trilogie.
Toutes les critiques de The Dark Knight Rises
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un blockbuster paranoïaque et désarmé au sens propre, épique et intimiste, spectaculaire et dense. La conclusion idéale d'une trilogie exceptionnelle.
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Après les prestation du regretté Heath Ledger, on change de registre avec un méchant incarné par l'acteur Tom Hardy , qui fait froid dans le dos. Encore plus sombre et désespéré que le premier volet, ce film est un diamant noir, brillant et tranchant.
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Psychologiquement dense, TDKR multiplie les allers retours avec ses deux prédécesseurs, offrant une cohérence implacable à la trilogie. La concluant même dans une apothéose totale pour les fans du Caped Crusader. Mais avant cela, avant de s’émerveiller devant une fin idéale, il y a 2h45 de drame intimiste, de tristes ruptures amicales, de regards amplis de déception, d’interrogations sur la démocratie et l’ordre, de scènes d’action terroristes à glacer le sang, de grand et beau cinéma. Chez Nolan, aucun défi ne peut crever le mythe Batman.
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Magnifique conclusion d'une aventure qui fera date et que seul Man of Steel semble désormais être en mesure de détrôner, The Dark Knight Rises fait de Gotham le symbole de l'auto-destruction de notre monde et s'impose comme le film de super-héros le plus abouti depuis Batman : Le Défi et Superman : comme chez Richard Donner, c'est loin des murs de sa ville et en quittant une forteresse de solitude que le héros s'empare de son destin, Nolan faisant de cet instant le plus exaltant de toute la trilogie.
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Certes, ce dernier volet de la trilogie est au-dessous de The Dark Knight: Le Chevalier noir mais se situe bien au-dessus de tout ce qu'on peut voir actuellement.
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The Dark Knight Rises s’assoit largement sur tous les blockbusters vus cette année, écrase toute la concurrence bienveillante des Marvel, ravira la terre entière, qu’elle soit fan ou non de ce genre de productions, mais il aurait pu et surtout dû placer la barre encore plus haut dans l’extase. Il lui manque ce petit quelque-chose qui avait érigé The Dark Knight, le Chevalier Noir au rang de chef d’oeuvre absolu... l’effet de surprise ! Allez, ne boudez pas pour autant votre plaisir, c’est le film de l’été !
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Tout en restant fidèle aux lois du blockbuster (effets spéciaux, cascades, action), le réalisateur d’« Inception » s’autorise des scènes classiques d’un film d’aventures. Ce subtil équilibre et une histoire qui a du fond histoire qui a du fond — un superhéros peut-il vraiment vieillir? — font de ce « Dark Knight Rises » un divertissement réussi. Sans compter que Nolan s’est assuré les services d’une solide distribution autour de l’homme capé en noir. Les Bat Girls (Anne Hathaway et Marion Cotillard), plus redoutables que jamais, ont la part belle.
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Le film est impressionnant. Terrassant même. (...) Dans cette fresque monumentale, les personnages ne manquent pas (...) Gagnant en puissance, perdant en étrangeté, ce troisième volet consolidera sans doute le magistère de Nolan à Hollywood.
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Même si ce n'est pas le chef-d'oeuvre attendu, c'est le film le plus spectaculaire de la saison. (...) vous ne pouvez tout simplement pas rater ce dernier volet de la trilogie mythique du plus tragique et passionnant des superhéros.
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Du film total que vise Christopher Nolan, à la fois son et lumière, brûlot politique, tragédie grecque, blockbuster pour kids, etc., c’est la part du mélodrame, un peu âcre, déchirant par fulgurance, qui laisse l’empreinte la plus profonde.
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L’attente de ce troisième et dernier volet de la saga Batman version 21ème siècle est – c’est le moins qu’on puisse dire – énorme. Pour succéder au colossal The Dark Knight, il fallait un film encore plus spectaculaire, plus crépusculaire et qui propulse l’homme chauve-souris encore plus loin dans les méandres tortueux des dilemmes super-héroïques. Le pari semblait difficilement tenable. The Dark Knight Rises tente pourtant de s’en donner les moyens de le relever en osant l’implosion de son héros et de son univers, quitte à se heurter quelque peu aux limites de la machine Nolan...
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Eu égard au niveau du 2 et à l’attente suscitée, TDKR est une grosse déception. Bien sûr, le film a un sacré gueule mais que de défauts narratifs (personnages mal traités) et la sensation récurrente d’un gros vide thématique.
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Nolan s’adjuge un troisième volet formellement impressionnant (et une convaincante Catwoman) mais qui sonne paradoxalement creux. Le souffle épique aux abonnés absent, un rythme déficient et les enjeux trop vite démasqués y sont certainement pour quelque chose. Quant au méchant…
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(...) Nolan impose à nouveau son talent au-dessus de la mêlée, sa virtuosité visuelle et réussit à emmener le film de superhéros ailleurs. Mais (...) pas d'action vraiment époustouflante ni de gadget qui décoiffe, et la scène finale semble tout droit sortie du dernier film de Woody Allen. Batman a le bon goût de raccrocher avant de se brûler les ailes.
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le spectaculaire troisième volet de la saga « Batman » signée Nolan conjugue virtuosité et sous-texte politique douteux : le film colle un peu trop à l'idéal sécuritaire de ses personnages.
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Que retenir de ce troisième épisode « nolanien » des aventures musculo-philosophiques de l’homme chauve-souris ? Que cette fois, l’esbroufe du cinéaste ne parvient jamais à colmater les brèches d’un scénario touffu mais pas si dense.
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Après 2 h 45 de ce remue-ménage, on file avaler une soupière de Doliprane. Les fans radicalisés ne toléreront pas que l’on ne vibre pas à leur unisson, mais il ne fait quand même pas de doute que Bane (Tom Hardy) n’est pas le Joker version Heath Ledger et que le précédent épisode prenait feu par la seule performance d’un acteur hors de lui et finalement retrouvé mort avant même la sortie du film.