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Avec l’histoire de ce malfrat français contraint par la police d’infiltrer la mafia du proxénétisme en Bulgarie, Kamen Kalev fait preuve d’un réalisme impressionnant – travail de documentation et acteurs non professionnels à l’appui. Il se passionne surtout pour la relation liant son héros (intense Melvil Poupaud) et une jeune prostituée qui le déroute, tout en lui donnant une raison d’agir. Ce duo chaotique est guidé par un récit volontairement répétitif qui maintient pourtant jusqu’au bout son regard incisif : tout en déplorant la marchandisation des corps, il montre que la prostitution incarne, pour ces adolescentes, l’espoir d’une vie meilleure. Au final, le film sidère autant le personnage que le spectateur
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Avec l’histoire de ce malfrat français contraint par la police d’infiltrer la mafia du proxénétisme en Bulgarie, Kamen Kalev fait preuve d’un réalisme impressionnant – travail de documentation et acteurs non professionnels à l’appui. Il se passionne surtout pour la relation liant son héros (intense Melvil Poupaud) et une jeune prostituée qui le déroute, tout en lui donnant une raison d’agir. Ce duo chaotique est guidé par un récit volontairement répétitif qui maintient pourtant jusqu’au bout son regard incisif : tout en déplorant la marchandisation des corps, il montre que la prostitution incarne, pour ces adolescentes, l’espoir d’une vie meilleure. Au final, le film sidère autant le personnage que le spectateur
Toutes les critiques de Tête baissée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'écriture des personnages se révèle trop archétypale pour tutoyer la fièvre du cinéma des frères Dardenne.
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Le voyage n'est pas rose, mais filmé par Kamen Kalev (dont on avait énormément aimé Eastern Plays, en 2009), il est captivant. Entre thriller et tableau social, son film explore un monde interlope où tout se deale, éclaire le sort d'adolescentes qui voient la prostitution comme une porte de sortie, montre la minorité tsigane, laissée à l'abandon. Le scénario flotte un peu, mais ce travers est compensé par le lien qui s'instaure peu à peu entre Samy et Elka.
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Le voyage n'est pas rose, mais filmé par Kamen Kalev (dont on avait énormément aimé Eastern Plays, en 2009), il est captivant. Entre thriller et tableau social, son film explore un monde interlope où tout se deale, éclaire le sort d'adolescentes qui voient la prostitution comme une porte de sortie, montre la minorité tsigane, laissée à l'abandon. Le scénario flotte un peu, mais ce travers est compensé par le lien qui s'instaure peu à peu entre Samy et Elka.
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L'écriture des personnages se révèle trop archétypale pour tutoyer la fièvre du cinéma des frères Dardenne.
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A vrai dire, on est beaucoup moins convaincu par le scénario, à la fois abracadabrantesque et stéréotypé – une des références du cinéaste étant La Vie nouvelle de Grandrieux, tourné en Bulgarie –, où l’on envoie un trafiquant de faux billets au casse-pipe, que par le contexte documentaire, fort.
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A vrai dire, on est beaucoup moins convaincu par le scénario, à la fois abracadabrantesque et stéréotypé – une des références du cinéaste étant La Vie nouvelle de Grandrieux, tourné en Bulgarie –, où l’on envoie un trafiquant de faux billets au casse-pipe, que par le contexte documentaire, fort.
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Disons-le tout de suite, Tête baissée n’a pas l’ampleur d’Eastern Plays. Il est même raté tant il s’enferme dans un film de genre où ne subsistent plus rapidement que des résidus scénaristiques supposés faire rebondir une machine linéaire en constante perte de vitesse. À la subtilité politique de son premier long métrage, plus encore à sa peinture du nihilisme moderne, Kalev s’est rabattu sur d’ennuyeuses histoires de possessions alternées et d’échanges monétaires qui ne parviennent pas à intéresser à ses personnages.
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Disons-le tout de suite, Tête baissée n’a pas l’ampleur d’Eastern Plays. Il est même raté tant il s’enferme dans un film de genre où ne subsistent plus rapidement que des résidus scénaristiques supposés faire rebondir une machine linéaire en constante perte de vitesse. À la subtilité politique de son premier long métrage, plus encore à sa peinture du nihilisme moderne, Kalev s’est rabattu sur d’ennuyeuses histoires de possessions alternées et d’échanges monétaires qui ne parviennent pas à intéresser à ses personnages.