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Mariés dans la vie, l’actrice Ilaria Borelli et le réalisateur Guido Freddi se sont associés pour codiriger un film dénonçant la prostitution enfantine au Cambodge. S’il n’y a aucun doute sur les bonnes intentions des auteurs, "Retour à la vie" souffre paradoxalement d’ une esthétique "bis" qui brouille les pistes en rappelant les films d’ exploitation italiens des années 70.
Toutes les critiques de Retour à la Vie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Retour à la vie" dénonce pèle-mêle le tourisme sexuel, la prostitution infantile, l’esclavage moderne et le néo-colonialisme. Autant de thématiques que le film s’emploie à traiter avec subtilité et poésie. Sans jamais tomber dans l’apitoiement et le misérabilisme.
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Si certains aspects du scénarios et des dialogues sont un peu trop "indignés" pour ne pas être lourds, "Retour à la vie" accroche le spectateur, porté par la rage de ses réalisateurs, leur amour pour le Cambodge qui passe par une photo éblouissante. Et surtout : un rythme très bien mené.
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Effets de flous grossiers, débauche de gros plans sur les visages en larmes, déséquilibres d’écriture : "Retour à la vie" a, dans sa forme, bien des défauts, mais qui sont autant de preuves de son engagement passionné à défendre une cause urgente et nécessaire. En ce sens, ses défauts le servent autant qu’ils le desservent.
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Sous couvert d'un réquisitoire inattaquable, le film d'Ilaria Borrelli et de Guido Freddi alterne le mielleux et le crapoteux avec une naïveté confondante.
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Les consciences ont besoin d'être secouées. Elles le sont. Mais pas avec la force nécessaire. La faute à un scénario trop cliché, à un jeu d'acteurs inégal et à une réalisation pas assez percutante. Sur le plan émotionnel, véritable enjeu du film, le spectateur repart avec une gifle à défaut de s'être pris un uppercut.
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Ne reculant devant aucune caricature, le duo de réalisateurs croit pouvoir donner une voix aux déshérités du Cambodge. Seulement, ce discours se double d’une telle absence de regard cinématographique sur le sujet qu’on n’est pas longtemps dupe de la prétention et de la légère condescendance avec lesquelles le projet a été envisagé.