Première
par François Léger
Bucarest, 1972, sous Ceaușescu. La jeunesse roumaine est en quête de liberté et Ana rejoint ses amis à une fête, où le petit groupe fait passer une lettre à l’émission musicale radiophonique Metronom, qui diffuse clandestinement des tubes rock. Mais la police secrète, la Securitate, débarque soudainement… Réalisateur de documentaires et scripte pour Cristian Mungiu ou Corneliu Porumboiu, Alexandru Belc signe sa première fiction. Un coming of age movie sur la délation et la fin de l’innocence sous une dictature, qui ne touche à son but que dans quelques trop rares moments entre l’héroïne (Mara Bugarin, vraie découverte) et l’officier qui l’interroge (Vlad Ivanov, toujours impeccable). Bien que récompensée à Un Certain Regard, la mise en scène, pudique à l’excès, est dans un tel refus du surlignage qu’elle finit par étouffer le film.