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Pour son nouveau long métrage,
Fatih Akin a filmé pendant
cinq ans l’installation et
l’expansion d’une gigantesque
décharge menaçant l’équilibre
écologique de son berceau
familial et la santé des
populations locales. En résulte
une dénonciation édifiante des
pouvoirs publics turcs qui,
contre vents contraires et marées
nauséabondes, ont laissé se
détériorer la situation. Foisonnant
mais un peu redondant, ce
documentaire à l’habillage cheap
aurait peut-être gagné à être
légèrement raccourci et diffusé
directement à la télévision.
Toutes les critiques de Polluting Paradise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- 20 Minutespar Caroline Vié
Le réalisateur est revenu sur la terre de ses grands-parents pour témoigner et on ne peut qu’être pris aux tripes par la lutte inégale de fermiers et de mères de famille pour tenter de retrouver un cadre de vie décent. Fatih Akin filme la campagne turque et ses habitants avec une émotion communicative.
- Critikat.compar Mathieu Amat
Akin s’interdit le mauvais lyrisme ou la complaisance dans lesquels d’autres seraient vite tombés.(...) Contrairement à la tendance qui règne dans les films cherchant à « éveiller les consciences », les plans restent sobres, sans spectaculaire ni recherche du choc. Il faut dire que les images parlent d’elles-mêmes.
- Le Mondepar Thomas Sotinel
Fatih Akin évalue très exactement le cout de la fameuse "rançon du progrès" et le trouve insupportable.
- Ellepar Helena Villovitch
Ce qui émeut et révolte quiconque regarde ces images, c’est l’inéluctabilité de la catastrophe écologique et humaine. Au début, la décharge n’est qu’un projet. Les villageois récoltent le thé au cœur d’une nature préservée et de paysages somptueux. Puis arrivent les odeurs, la contamination des terres et des eaux, l’aveuglement des responsables et la désolation générale. Un film peut-il lutter contre la pollution ? En tout cas, il peut la dénoncer
- A voir à lire
Si la dénonciation des décharges publiques à ciel ouvert est efficacement menée, il est dommage que Fatih Akin se perde parfois dans des saynètes inutiles et hors sujet. Un peu plus de rigueur dans la démonstration n’aurait pas fait de mal.
Ecran Largepar Stéphane ArgentinFatih Akin eut été bien avisé de creuser un peu plus cet immense amas de détritus au lieu de se contenter de rester en surface, visiblement trop impliqué par ce sujet très personnel d’un village qui se meurt à petit feu pour prendre le recul nécessai
Toutlecine.compar Romain DuvicAu final, si Polluting Paradise est le témoignage vibrant d'un enfant du pays, son message est un brin trop partial pour convaincre entièrement.
StudioCiné Livepar Laurent DjianS'il faut saluer la beauté du geste, les témoignages, parfois saisissants, mais souvent redondants, et l'aspect visuel digne d'un docu de France 3 en atténuent très nettement la portée.
Téléramapar Blottière MathildeLes témoignages des habitants de la région émeuvent. Mais, comme s'il était trop proche de son sujet, le réalisateur ne parvient pas à le transcender. Qui plus est, les images sont ternes et le montage est brouillon.
La Croixpar Arnaud SchwartzÀ ce tragique constat, le réalisateur veut opposer l’inépuisable énergie des villageois, qui n’ont jamais renoncé à dénoncer et demander réparation.
StudioCiné Livepar Laurent DjianS'il faut saluer la beauté du geste, les témoignages, parfois saisissants, mais souvent redondants, et l'aspect visuel digne d'un docu de France 3 en atténuant très nettement la portée.
Nouvel Obspar Jean-Philippe GuerandLa force de ce documentaire généreux est de se mettre au service de son sujet en poussant un cri d’alarme, mais on aurait aimé découvrir les images de ce havre de paix tel qu’il s’est imprimé dans la mémoire du petit Fatih Akin. C’est sans doute là où le bât blesse : on a la pollution, mais pas le paradis.