Les Chroniques De Spiderwick

Dans l'avenue ouverte par les Harry Potter, l'honorable Chroniques de Spiderwick offre de quoi plaire aux ados autant qu'à leurs parents. Au coeur de cette confrontation entre réel et imaginaire, on peut lire deux variations complémentaires sur l'absence du père. Pas besoin de se faire cracher dans l'oeil pour apprécier ces chroniques.

Une maison isolée, des adolescents intrépides, des monstres comme s'il en pleurait, de la féérie, des effets spéciaux magiques, de l'émotion, quelques gouttes de tristesse, de grandes giclées d'humour trash, que demander de plus pour divertir un large public familial? Joliment menées, ces Chroniques de Spiderwick tiennent leur promesse d'aventures et de merveilleux.

Depuis Le seigneur des anneaux, elfes, trolls et farfadets cracheurs de liquide vert ne nous étonnent plus guère. N'empêche qu'on se laisse entraîner dans cette aventure où une sympathique famille décomposée se voit chargée, en gros, de sauver le monde contre les puissances du Mal à l'aide de quelques bouteilles de ketchup.

Mêlant récit initiatique et fantastique selon une recette bien éprouvée, cette transposition d'un best-seller de la littérature de jeunesse boostée aux effets spéciaux ravira les 8-12 ans, avides de frissons et d'héroïsme fabuleux.

Accessible à partir de 6 ans, ce film d'aventures s'inscrit dans la directe lignée de contes initiatiques comme Le monde de Narnia et Le secret de Térabithia, où des enfants en difficulté se réfugient dans des univers nés de leur imagination. Un honnête divertissement mais qui ne se démarque pas du lot...

Alors effets spéciaux oui mais pas trop, et pas du tout bling bling, des accessoires originaux comme une lunette de pierre ou bien des ingrédients culinaires -miel, sel et sauce tomate- qui jouent un rôle déterminant dans l’histoire ! Le film sait garder la bonne mesure entre la chronique familiale, le merveilleux et le récit fantastique. Rien de tel qu’une bonne attaque de gobelins affamés pour grandir et ressouder une famille !