-
Inspiré de l'expérience menée par un prof américain à la fin des années 60, La Vague dissèque les ressorts du fascisme et la fragilité insoupçonnée d'une démocratie que l'on tient tous pour acquise. L'idée de départ est fascinante et vendue avec talent par l'hyper charismatique Jurgen Vogel. On aurait cependant préféré que le film ne s'égare pas progressivement dans la démonstration, sacrifiant toute subtilité au profit d'une dramatisation abusive d'événements qui n'en avaient pas besoin pour être éloquents.
Toutes les critiques de La vague
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Dennis Gansel pose la question dérangeante du danger du fascisme et se demande si l'Histoire peut se répéter. Il ajoute à la réflexion politique une dose d'action et des enjeux sentimentaux qui affadissent le propos.
-
Lourdement démonstratif, le film dérape dans la caricature, même si la fin est d'une effroyable efficacité.
-
La ferveur dans le collectif, la libération paradoxale et la jouissance que peut procurer l'obéissance, voilà quelques-uns des lièvres levés dans cette démonstration un peu trop... démonstrative. Pour que la leçon fonctionne tout à fait et soit vraiment perturbante, il aurait fallu des motifs d'engagement et de soumission autrement plus séduisants que ceux exposés dans la salle de cours. S'habiller tout en blanc, répondre en choeur et faire la vague avec la main en guise de signe de ralliement, c'est un peu court.
-
La Vague, adapté d'un roman américain lui-même tiré, paraît-il, d'une histoire vraie, est une assez grossière démonstration et une balourde mise en garde sur les dangers d'une renaissance possible du fascisme aujourd'hui, dans une société industrielle démocratique qui pense en avoir évacué l'éventualité. Les gros sabots et la vision politique plutôt stupide du film en rendent évidemment le message improbable. (...) On se surprend pourtant à penser que le héros de La Vague, obtenant en quelques minutes le silence, l'attention et le respect de ses élèves, parvient finalement à de biens meilleurs résultats que celui d'Entre les Murs. Mais c'est peut-être une mauvaise pensée.