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La « part des anges », c’est l’alcool s’évaporant des fûts de whisky et qui est à jamais perdu. C’est aussi la part annexée par Robbie et sa bande de bras cassés, qui revisitent le concept inventé par Robin des Bois en volant aux riches pour revendre aux riches... et ensuite partager les bénéfi ces entre pauvres ! Ken Loach et Paul Laverty, son complice en écriture, se penchent sur la génération des 20-25 ans en lui donnant sa chance. Si un rien peut tirer vers le bas les jeunes désoeuvrés errant dans les rues de Glasgow, pourquoi ne pas imaginer l’inverse ? Mi-comédie, mi-tragédie (la confrontation entre Robbie et un garçon qu’il a tabassé jadis est bouleversante), La Part des anges paresse un peu en cours de route. Mais le constat obstiné d’une Grande-Bretagne en déliquescence sociale sous-tend le portrait réjouissant d’une humanité complexe, incarnée par des acteurs aux trognes inénarrables et à la criante justesse. Ni ange ni démon, l’homme selon Loach a juste besoin d’une chance...
Toutes les critiques de La part des anges
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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il vous faudra aller voir ce nouveau film de Ken Loach. Et même y aller les yeux fermés, tant le cinéaste britannique maîtrise son art de la comédie sociale, portée comme souvent par des acteurs plus vrais que nature. Sur un scénario de son fidèle complice Paul Laverty, empli d’humour, d’émotion et d’humanité, l’auteur de “Sweet Sixteen” signe un film fort, justement primé par le Jury cannois cette année. Bref, un nouveau grand cru de Ken Loach, parfaitement distillé.
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La dream team du cinéma britannique nous surprend une nouvelle fois avec "La Part des anges", son pétulant douzième film, justement récompensé par le prix du jury au dernier Festival de Cannes.
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Voilà donc La part des anges! Plutôt que de proposer un drame de rigueur -sombre comme un fog anglais, avec ses patrons voyous et ses déclassés poussés au désespoir-, il signe au contraire une comédie solaire, au scénario rocambolesque enrobé d'un happy-end digne d'un Disney. Et si la meilleure thérapie, en temps de sinistrose aiguë, était de croire à l'impossible? C'est l'une des vertus premières du cinéma. Bien joué, Ken!
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Ken Loach rêve tout haut, avec un brin de naïveté, d'une revanche des pauvres, mais évite tout sermon assommant. Rien, dans cette équipée de branquignols au fin fond des Highlands, n'est pris trop au sérieux. La verve et le naturel des comédiens, filmés avec une empathie amusée, rappelle l'ambiance et la dérision des grandes comédies italiennes des années 1950.
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Ken Loach (...) trouve l’alliance parfaite entre tension dramatique, justesse sociale et truculence qui font les meilleures farces. Les acteurs sont tous parfaits.
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Un Ocean’s eleven Single Malt avec une bonne rasade de sociale à déguster sans modération que ce Ken Loach millésime 2012.
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Prix du Jury cette année à Cannes, « la Part des anges » n’est pas exempte de scènes cocasses dans un domaine pour le moins inattendu en matière de galéjades. Surtout, il maintient un vrai suspense et s’obstine à distiller de l’espoir.
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une comédie politique impeccablement maîtrisée et, comme toujours chez Loach, génialement interprétée.
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Décalé. Comme dans de précédents films - Kes, Sweet Sixteen -, Ken Loach a choisi pour composer le petit groupe de Glasgow des acteurs non professionnels, dont celui qui tient le rôle principal. (...) Ce qui nous vaut des dialogues hauts en couleur, un humour décalé et des réflexions bien grasses, qui enrichissent, même si elle est profondément originale, la trame un peu mince du film. La mythologie du whisky, elle, est soigneusement respectée. Le rôle du maître de chais est même tenu par un historien du whisky. Les amateurs de single malts seront aux anges.
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Dans son shaker cinématographique, le cinéaste mélange des graines de violence, une belle gousse de tendresse, une bonne rasade d'humanisme, une giclée de débrouille, quelques zestes de connerie, sans oublier la part des anges ( cette quantité d'alcool qui s'échappe du tonneau de whisky quand on l'ouvre pour la première fois). Tout cela pour nous servir dans un grand verre de rire, un beau film à voir sans modération.
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Avec malice, Ken Loach, récompensé par le Prix du jury à Cannes, met en scène une bande de pieds nickelés à la fois drôles et touchants pour nous conter, le sujet n’est pas neuf, la revanche des petits sur les nantis.
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Quand il n'est pas juste moqueur (envers un personnage d'idiot vraiment navrant), le film est parfois drôle mais la plupart du temps inepte, incapable de dépasser le statut de récréation dans la trajectoire désormais entièrement vouée à l'académisme de Ken Loach.
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C'est une comédie sociale. D'un réalisme irréprochable, elle embrasse joyeusement une situation grave, avec des comédiens, comme d'habitude chez le cinéaste, plus vrais que nature, en deux mot tout cela est franchement intelligent.
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Le talent des acteurs, la qualité des répliques aident par ailleurs à oublier les faiblesses structurelles du film, dont on retient au bout du compte les gags les plus savoureux.
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La Part des anges prouve une fois encore que si Loach est un citoyen fortement engagé à gauche, il demeure un réalisateur extrêmement conservateur et prévisible.