-
S'appuyant sur un script extrêmement divertissant du scénariste Aaron Sorkin, le vétéran Mike Nichols décrit, sur le mode satirique, avec lucidité et sans exagération, une quantité de personnages réels. Bien plus qu'à la causticité de ses premiers films, le cinéaste se rattache à la tradition des meilleures comédies américaines des années 50, dont des dialogues aux petits oignons laissaient la part belle aux interprètes.
Toutes les critiques de La guerre selon Charlie Wilson
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
L'humour et le cynisme fotn la paire avec la géopolitique dans le scénario signé Aaron Sorkin, fin connaisseur des arcanes du pouvoir et auteur de la série A la Maison-Blanche. Et devant la caméra, Tom Hanks, Julia Roberts et Philipe Seymour Hoffman nous offrent une formidable leçon de comédie.
-
Evidemment, on regarde ce film à l'aune de l'histoire contemporaine et on n'en croit pas ses yeux !
-
Après le didactique Lions et agneaux de Redford et le sentimental Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis, Mike Nichols donne une leçon de politique sur le mode de l'humour à travers cette histoire vraie, riche en rebondissements et formidablement scénarisée par Aaron Sorkin.
-
Tout n'est pas aussi insolent, loin de là. La faute, essentiellement, au scénariste Aaron Sorkin, certes politiquement compétent - on lui doit l'ethnologique feuilleton A la Maison-Blanche - mais pas vraiment polémiste. Et surtout pas joyeux drille. Même si on s'intéresse au sujet, une torpeur légère finit par s'installer. On sent Mike Nichols - un vrai homme de spectacle, lui - lutter contre cette mécanique huilée. Ces dernières années très en forme, que ce soit dans le sentimental (Closer) ou dans l'épique (Angels of America), le cinéaste essaie de pimenter les péripéties avec des effets boulevardiers (portes claquées à gogo) ou franchement vaudevillesques (Julia Roberts utilisant le sexe comme arme essentielle de sa croisade religieuse). Mais comment lutter contre ces dialogues surabondants, ces duels redondants ? Tout est vrai, oui, mais on s'ennuie. On eût préféré l'inverse.
-
A la fin de La Guerre selon Charlie Wilson, un peu rapidement, le film balaie les conséquences à long terme de l'engagement américain en Afghanistan : le surarmement dans la région, le poids accordé aux services secrets pakistanais, le désintérêt de Washington pour la reconstruction du pays. A ce moment, même Mike Nichols n'arrive plus à faire rire.
-
Surfant sur un destin hors norme comme les aime le cinéma américain, Mike Nichols dénonce, pas très méchamment, la tiédeur de l’engagement américain et l’incompétence de la CIA et semble prouver qu’avec de l’argent et du bagout, on arrive à tout. Les Américains ont un cœur gros comme ça et les Russes sont des affreux : une naïveté simplette illustrée d’archives à grands coups de canons, de chars et d’hélicos, mais pas vraiment dupe puisque « ça s’est gâté par la suite ». Mike Nichols mise tout sur ses acteurs, à juste titre : le meilleur de ce vaudeville politique réside dans les scènes entre les trois acteurs, aux dialogues pleins d’humour, dignes des grandes comédies américaines. et un trio d’acteurs hors pair : Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman Julia Roberts.
-
Le scénariste Aaron Sorkin en tire une farce politique portée par des situations hilarantes et de formidables numéros d'acteurs. Suspendue comme un nuage noir, la fin glisse un peu vite sur les terribles conséquences de cette opération clandestine qui reviendra en boomerang sur les Etats-Unis et mettra sur orbite l'esprit du djihad.