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Prequel (l’action se situe en 1981 et met en scène des héros similaires) et remix à la fois (après Piège de Cristal, 58 minutes pour vivre comme référence), La Tour 2 raconte comment deux neuneus (des pilotes brillants rendus complètement cons lors d’un test de centrifugeuse !), bagagistes à "Aurly Ouest", vont se retrouver confrontés à des cyberterroristes qui menacent la sécurité aérienne française. Ces derniers, surnommés Les Moustachious et portant des masques qui renvoient aux Anonymous, illustrent l’aller-retour permanent que le film effectue entre passé et présent, entre le délire potache et le commentaire post-moderne, entre sa propre mythologie (le culturiste Peter Mc Calloway a enfin un visage !) et l’histoire de France (le ministre de l’intérieur qui se rêve à la culture imagine la Fête de la Musique devant des collaborateurs atterrés). Une véritable tambouille pop qui carbure plus que jamais aux dialogues surréalistes et au slapstick sans renier son esprit franchouillard. Scènes instantanément cultes, duo toujours au point, seconds rôles hilarants (dont celui tenu par la fidèle Marina Foïs, qui incarne une assistante "control-freak")…, La Tour 2 tient toutes ses promesses, et plus encore grâce à la performance absolument magistrale de Philippe Katerine, le cadeau Bonux du film. En psychopathe qui maltraite la langue de Molière à longueur de phrases, le chanteur fantasque fait une composition à l’anglo-saxonne, totalement originale, hyper incarnée et décomplexée, mais sans être en roues-libres pour autant. Nul doute que son Moustachious en chef va faire date.
Toutes les critiques de La Tour 2 contrôle infernale
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Leur audace force le respect malgré quelques longueurs et baisses de régime.
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(...) il renoue avec tout ce qui constitue le brio de l’œuvre originale, son humour furieusement régressif, sa langue réinventée, toute en onomatopées et approximations poétiques, et son pari d’un burlesque antidaté, très loin des codes vanneurs de la comédie contemporaine.
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C'est surtout très drôle pour qui veut bien se lâcher les vannes; l'humour respire la simplicité, le gag a le rose aux joues, le burlesque est enfantin. Les comédiens font de jolis pâtés de sable qu'ils piétinent allègrement.
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Ce film-là s’évertue à multiplier les registres, entre trouées féeriques, gags à contretemps, personnages aux décrochages grandioses (...), improvisations en roue libre poussées jusqu’à des tréfonds d’abstraction ou d’embarras, fantaisie de cartoon frappée du sceau d’un idéal de comédie qui, très littéralement, décolle enfin du sol.
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Quoiqu’ils fassent, Eric et Ramzy sont drôles et ils semblent partis pour le rester longtemps !
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Eric Judor, (...) insuffle un souffle et un rythme à cette litanie de gags burlesques assez inattendus qui collent bien à l’excentricité des personnages bas du niveau scolaire, en particulier au jeu déphasé et désarticulé de Ramzy, en grande forme.
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En ces temps sombres, cette comédie, supérieure àLa Tour Montparnasse Infernale, constitue un défouloir jouissif.
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Le voyage est inégal et harassant, mais le jeu en vaut la chandelle : La Tour 2 contrôle infernale est d’ores et déjà l’OVNI comique de l’année.
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On commence par rire beaucoup de ces turbulences, jusqu'à ce que le scénario traverse des trous d'air. Alors, on attend l'atterrissage pour sortir de ce long-courrier trop timbré…
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Pour deux seconds rôles épatants et une poignée de belles idées visuelles, il faut supporter un show dont ses deux auteurs un peu lassés...
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Le film joue sur le décalage dans l’époque, sur des trouvailles poétiques, mais manque cruellement de rythme.
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Paradoxalement, les moments les plus drôles de cette pantalonnade sont ceux où Eric et Ramzy sont absents, particulièrement quand officie Philippe Katerine, aiguilleur du ciel totalement azimuté.
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Le cache-cache et la course-poursuite dans l'aéroport alimentent quelques délires loufoques. Mais le film, parfois poussif, manque de rythme, malgré sa pléthore de personnages.
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S'il n’y a guère que les personnages secondaires du vilain (interprété par le chanteur Philippe Katerine) et du ministre, immense Grégoire Oestermann, pour sauver un scénario de série Z, on en redemande quand même.
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Faute d’idées, le tandem étire chaque vanne et chaque gag, n'hésitant pas à les répéter jusqu'à essoufflement. (...) Et l’effet contreproductif : on ne rit plus, on se lasse.