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"C’est l’histoire d’une jeune fille dont tous les proches sont sourds et qui va s’extraire de son milieu grâce au chant." Pitcher "La Famille Bélier" revient à vendre une énième comédie française formatée s’appuyant sur un ressort plus ou moins tordu du genre : "Je suis un grand bourgeois et mes quatre filles sont mariées à des types de religions différentes." C’est mal connaître Éric Lartigau, cinéaste formé"à l’école de l’absurde ("H", "Mais qui a tué Pamela Rose ?") et nourri"de screwball comedies ("Prête-moi ta main" en était l’illustration réussie), dont les obsessions se sont affirmées dans "L’Homme qui voulait vivre sa vie", récit d’une réinvention individuelle. Destinée à reprendre la ferme familiale, Paula (Louane Emera, une vraie révélation) va ainsi revoir ses ambitions à la hausse, sous l’impulsion d’un prof de chant caustique, et provoquer un séisme domestique. Il y a du Billy Elliot dans cette histoire d’émancipation sociale et familiale qui laisse une chance à tous les personnages, observés avec une rare justesse pimentée de subtiles touches d’humour. Le cinéma muet s’invite lui aussi dans les scènes entre Karin Viard et François Damiens, qui se sortent avec brio de leurs numéros d’équilibristes. Leur expressivité, liée au handicap de leurs personnages, n’est jamais utilisée comme un artifice mais permet au comique, d’abord, puis à l’émotion, enfin, d’affleurer.
Toutes les critiques de La famille Bélier
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Du rire et beaucoup de larmes. On prédit un beau succès en salles pour ce très joli film en demi-teintes aux belles émotions, soutenu par un casting ad hoc.
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Drôle à pleurer, émouvant à chialer, ce film foisonne de moments cultes sublimés par une distribution aussi brillante que des décorations de sapin.
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Ados et parents se retrouveront dans ce portrait sensible et juste empli de très belles émotions.
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Eric Lartigau délaisse la mise en scène au profit d'une direction d'acteurs impeccable. Le scénario est un poil convenu, mais il dégage tant d'amour et de drôlerie qu'il emporte le morceau d'un film où les larmes couleront avec joie.
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Un petit bijou ! Un feel good movie, comme on dit. LA comédie drôle, émouvante et incontournable de cette fin d’année.
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Eric Lartigau se met humblement au service de ce "feel good movie" plein d'humour, d'émotion, de révélation et de... Michel Sardou. Oui, cela fait bizarre. Mais interprété par Louane Emera, cela fait du bien. Comme ce film.
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Familial, "feel good movie", drôle et émouvant, ce film semble taillé pour le succès.
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La comédie idéale à l'approche des fêtes de Noel. En jetant un regard chaleureux sur ses personnages, le réalisateur a su esquiver le piège du gag pour le gag sans renoncer à la drôlerie.
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Si la surdose de bons sentiments fait tiquer lors des premières séquences, très vite, cynisme et a priori s’envolent. Non seulement la sincérité de ce récit d’apprentissage s’impose mais l’humour met aussi du piment dans la guimauve.
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Ce qui aurait pu souvent tourner au mélo, à la caricature, reste emprunt d'une pudeur à vous tirer les larmes. Et l'émotion qui vibre dans la voix de Louane Emera -- prénommée aux Césars 2015 ! -- parfait ce film magnifique.
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Une histoire d’émancipation sociale drôle et tendre à la fois où les acteurs Karin Viard et François Damiens brillent dans leur jeu grâce à l’absence de parole. La comédie familiale par excellence à voir durant ces vacances !
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Un feel good movie original, drôle et plein de tendresse, qui doit beaucoup à son excellent casting.
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Par des petites touches savamment dosées, l’humour vient cueillir le spectateur, tout en permettant à l’action de s’installer lentement, sans crier gare. Les éclats de rire laissent ainsi place à de longs sanglots, le temps de chasser ses idées noires et de parler du mauvais temps en chantant.
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Pas de pathos en trop ni de démagogie dégoulinante, "La Famille Bélier" est direct, authentique, franc du collier, apportant une grande bouffée d’oxygène dans le paysage de la comédie française actuelle (asphyxié par Boon, Nakache et Toledano).
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Une jolie comédie pleine d’amour et d’énergie. La direction d’acteur impeccable d'Eric Lartigau permet à Louane Emera de porter sur ses épaules un film où elle est de presque tous les plans. La beauté de sa voix apporte une belle émotion qui va crescendo jusqu’à la scène finale.
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Le film ne fait pas dans la dentelle et assume ses sentiments bruts. Et une passion inattendue pour Michel Sardou ! Mais dans le genre comédie sensible, drôle et tendre, mêlant récit initiatique et message de tolérance, cette famille devrait être largement adoptée.
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Impossible d’éviter les bons sentiments avec un tel pitch, mais Eric Lartigau a su trouver l’équilibre entre tendresse et (bonnes) blagues. Certes, tout ici est calibré pour un prime sur TF1, mais le résultat est là : craignant d’abord l’indigestion de guimauve, on se fait finalement cueillir par ce feel good movie au second degré salvateur.
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Un tracteur qui fonce tout droit, trace son sillon avec obstination sans se soucier de nuances et de finesse, avec une redoutable efficacité. Nul réalisme ici (la crise du monde agricole ?), nulle grosse fatigue non plus, puisqu’on y recycle à peu près tous les fils narratifs connus des films sur l’adolescence.
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Si l'on s'en tient à la tension entre les notations hétérodoxes et la banalité de l'arc dramatique, "La Famille Bélier" est un divertissement familial qui se hisse sans peine au dessus de la moyenne.
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Eric Lartigau adopte la formule magique de l'émotion rehaussée d'humour. On accroche ou pas. En tout cas, on ne peut rester insensible à un final absolument bouleversant.
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Servi par de bons acteurs, un "feel good movie" qui transpire le conformisme festif.
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On n'est pas dans un mélo, ni dans une comédie lourde et bien-pensante sur le handicap. "La Famille Bélier" est un chaleureux portrait de groupe en langue des signes, porté par un couple François Damiens-Karin Viard en grande forme.
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Le film de Lartigau est lumineux, soulevé par les envolées musicales du score de Evguenie Galperine. Un film sobre, beau de ces évolutions psychologiques inéluctables, qui comble une famille muette d’une voix inespérée de beauté pour exprimer toutes les frustrations étouffées.
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Karin Viard et François Damiens restent arrimés à leurs fourches et déversent des tombereaux de mimiques, dont on ne peut qu’ignorer ce qu’en penseront les spectateurs sourds et muets, mais dont il est acquis qu’elles ne contribuent pas à alléger un ensemble déjà bien chargé.