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Personne n'avait encore tenté d'adapter Une Princesse de Mars, grand classique de la littérature de sciences-fiction. C'est Andrew Stanton qui s'y est donc collé (...) Le résultat : au carrefour entre Star Strk, Gladiator, Avatar et le Choc des Titans, est tout de même distrayant.
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Depuis sa création il y a tout juste un siècle, le roman d’Edgar Rice Burroughs est enfin adapté au cinéma, après une multitude de tentatives dont les premières remontent aux années 30. Par un étrange paradoxe, le film d’Andrew Stanton a un air familier et c’est normal : il faut dire que la saga a inventé quasiment toutes les figures de la science fiction et de l’heroic fantasy. Depuis, elle a inspiré une multitude d’artistes, de romanciers et de cinéastes. Le réalisateur de Wall E avait donc pour obligation d’innover en apportant une sensibilité et une esthétique contemporaines. Dans ce but, l’écrivain Michael Chabon a été appelé à la rescousse, et il a probablement beaucoup fait pour enrichir le conflit intérieur d’un héros farouchement neutre et individualiste, qui finit quand même par prendre part à une guerre. Malgré tout, l’histoire reste manichéenne et remplie de stéréotypes : l’héroïne est toujours une demoiselle en détresse, et le héros un guerrier indestructible mais maladroit avec les femmes. La décision d’avoir confié les rôles principaux à des inconnus garantit une certaine fraîcheur aux personnages, au risque de ne pas attirer le public de masse dont le film a absolument besoin pour rentabiliser les énormes investissements. Le spectacle est impressionnant et obéit aux standards du blockbuster, mais sans atteindre l’exceptionnel. Surtout, il n’arrive pas à surpasser les innombrables prédécesseurs (La guerre des étoiles, Avatar, Cowboys et envahisseurs…) qui donnent à John Carter un air de déjà vu.
Toutes les critiques de John Carter
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Yann Lebecque
John Carter est ce que le space opéra nous a offert de meilleur depuis 1977 et Star Wars, un véritable retour aux sources dont on ne peut qu'appeler de nos voeux de nombreuses autres suites si elles sont aussi réjouissantes que ce premier opus (...)
John Carter pourrait donc bien créer la surprise, marquer les consciences durablement et valoir plus qu'une simple giboulée... de mars.
Un film ambitieux et attachant, hélas noyé sous les ellipses incessantes et un trop-plein de personnages et d'intrigues secondaires.
Malgré des longueurs, on s’embarque sans résistance dans cette épopée qui ne manque pas de souffle et à l’univers codifié très cohérent.
(...) ce film à grand spectacle, dans une 3D relief dernier cri, aurait pu être le nouveau Star Wars. Faute d'un scénario costaud et de personnages consistants, il ne peut prétendre à la succession ! Mais ne boudons pas notre plaisir, le monde extravagant de Burroughs et son épatant bestiaire valent le voyage.
De belles princesses, des petits hommes verts impétueux, un héros bodybuildé, des paysages à couper le souffle, un scénario assez enfantin mais qui tient la route... Il n'en fallait pas moins pour faire de "John Carter" une formidable aventure visuelle agréablement épique.
Adaptation spectaculaire du premier volume d'une série de romans écrits par Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan, "John Carter" est un film d'aventure qui mêle habilement le vieux et le neuf. (...) un récit épique, une exaltation enjouée de l'homme aventureux (...).
John Carter tient à la fois du western spaghetti, d'un péplum new-age et d'une épopée d'heroic fantasy. Un film à grand spectacle qui ravira les fans du genre, malgré quelques longueurs, un scénario parfois difficile à suivre et une 3D anecdotique.
Oui John Carter est un film bizarre, désordonné et courageux. Impuissant à faire les choix cruels que l'on impose aux enfants devant une vitrine de pâtissier, Stanton se bâfre jusqu'à une certaine outrance, mais nous régale aussi d'une pyrotechnie graphique qui frappe par sa liberté, son déchainement, sa quête créative intense.
Allez, ne boudez pas votre curiosité. John Carter est un spectacle généreux, au milieu de quelques traversées du désert, au sens propre et figuré, qui risquent de provoquer quelques baisses de tension dans les salles, mais finalement, ce sont bien ses nombreux atouts qui pèsent le plus sur la balance du plaisir.
Malgré des longueurs (2h20), un film d'aventures et de distraction qui devrait plaire au jeune public.
l'aventure de ce capitaine de la guerre de Sécession propulsé au milieu d'un conflit martien a (...) nourri un siècle de SF. Jusqu'à James Cameron qui s'en est inspiré pour "Avatar". Et c'est un peu le problème. Sur les écrans après avoir été copié par beaucoup, ce conte épique a un air de déjà-vu et de vintage kitsch.
Sans la science du storytelling ni la profondeur des caractères que pouvait revendiquer l’Avatar de James Cameron (auquel on pense forcément), John Carter n’est au fond qu’un blockbuster de SF divertissant, à peine perturbé par quelques séquences de bataille réellement virtuoses.
Le gigantisme des effets spéciaux sur la planète rouge ne masque pas le manque d'imagination ni les emprunts hâtifs : on dirait que Conan le Barbare vient de s'écraser malencontreusement sur Tatooine, période Star Wars IV, et ne retrouve plus la sortie. La SF, le western et l'heroic fantasy pour le prix d'un seul film, c'est à la fois trop et pas assez. Comédiens inexpressifs (le bodybuildé mais bien nommé Taylor Kitsch en tête), humour pataud (presque entièrement assuré par un immonde toutou extraterrestre de synthèse), récit bâclé... Une preuve de plus, hélas, que Mars est vraiment une planète vide !
Le roman d’origine d’Edgar Rice Burroughs, « Une Princesse de Mars » (premier d’une longue saga), était réputé inadaptable, ce que tend à prouver ce film imcompréhensible, sans âme et aussi kitsch que son acteur principal, Taylor de son prénom.